
Un environnement d’apprentissage se doit de respecter une normalisation (le SCORM (1) par exemple) pour que chacune et chacune puisse importer son cours sans devoir le réécrire, que ce soit dans Claroline, Dokeos, Moodle ou un autre espace acceptant cette norme.
Le dictionnaire TLFI (Trésor de la Langue Française Informatisé) donne cette première définition : http://atilf.atilf.fr/
1. La normalisation, qui résulte d’une définition collective des parties intéressées, a un triple aspect. L’un, qualitatif, vise à définir les performances minimales qu’un produit doit fournir au cours d’un usage normal. Le second, simplificateur, consiste à éliminer les variétés superflues. Le dernier, d’ordre dimensionnel, fixe les standards de taille permettant l’interchangeabilité des produits.
TÉZENAS 1972
La normalisation (norme Scorm) favorise ainsi le travail de l’enseignant, les échanges de cours dans une équipe pédagogique. Elle est un plus significatif à l’introduction des Tic dans l’acte d’enseigner et d’apprendre. Le contenu réalisé est ainsi :
- Réutilisable : il peut être facilement modifié et utilisé par différents outils de développement ;
- Accessible : il peut être recherché et rendu disponible aussi bien par des apprenants que par des développeurs ;
- Adaptable : il peut être personnalisé selon un contexte (personnes, organisations) particulier ;
- Interopérable ou compatible : il peut fonctionner sur une grande palette de matériel, plates-formes, systèmes d’exploitation, navigateurs Web, etc… ;
- Durable : il ne requiert pas d’importantes modifications avec les nouvelles versions des logiciels ;
- Abordable : le temps et les coûts nécessaires pour dispenser des formations peuvent être réduits et amener à une augmentation de l’efficience et de la productivité.
Mais le mot normalisation a souvent un goût amer.
2. Normalisation à Prague, normalisation à Madrid, normalisation à Athènes… (…). Déjà, au siècle dernier, la notion d’ordre régnant avait perdu sa bonne réputation à Varsovie, et l’ordre maintenu, le plus souvent, est en ce siècle synonyme de violence.
Le Monde, 18 févr. 1969, p.1, col.2.
Dans de nombreuses universités, dans des environnements numériques de travail dans le second degré, on observe une généralisation de l’utilisation de la plateforme Moodle. En cheminant sur les différents espaces, on est frappé par une uniformité de présentation. On peut avoir l’impression de se trouver dans une zone commerciale d’une grande ville dans laquelle on retrouve les grandes enseignes. Impossible de savoir si l’on est à Lyon, à Poitiers, à Besançon, …
Cela peut donner envie aux concepteurs de cours de sortir de l’espace Moodle institutionnel et d’utiliser des outils variés du Web. Pour que le panel d’activités soit plus large, pour que l’ergonomie d’utilisation soit plus ouverte par exemple. La plateforme institutionnelle, qui permet l’inscription des apprenants à partir d’un annuaire, devient alors un simple lien vers les « vraies » activités.
L’enseignant de la maternelle à l’université varie ses présentations, ses approches. Il me semble important que l’espace de travail en ligne permette cette variété source de richesse.
1 SCORM : Sharable Content Object Reference Model