Archives de la catégorie ‘Roman’

Serg-Bal-J

By The original uploader was LessayCatus at French Wikipedia (Transferred from fr.wikipedia to Commons.) [CC BY-SA 1.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/1.0)], via Wikimedia Commons

Utiliser le numérique dans une activité pédagogique de la maternelle à l’université fait toujours couler beaucoup d’encre. Entre les inconditionnels du numérique et les réticents, parfois la plume Sergent-Major écrit des mots pas toujours doux.

Je suis parfois un peu irrité (mais oui !) par la pensée que le numérique, par défaut, est synonyme d’innovation. Comme si le fait de travailler sur un écran rendait ma pédagogie forcément innovante.

Ce serait réduire l’innovation à une technologie éducative. Du temps du rétroprojecteur, est-ce que j’étais un enseignant innovant ? En fait, je pouvais, avec cet outil, renforcer ma pratique expositive et laisser encore moins d’espace d’expression à mes élèves. C’est quand j’ai demandé aux enfants de créer des transparents que je me suis dit que j’étais peut-être en train d’innover puisque l’élève devenait producteur de ressources et intervenant devant la classe.

Et puis les outils rendent le travail plus complexe. J’ai toujours à l’esprit cette citation de Geneviève Jacquinot :

« Chaque nouvelle technologie alimente une utopie : l’outil de référence est associé au rêve d’une certaine école ou d’une certaine société… comme toujours, les développements technologiques loin de remplacer l’enseignant (…) ne font qu’exiger de lui plus de maîtrise dans la connaissance des processus d’apprentissage et toujours plus d’imagination, … »

Jacquinot, G, (1985), L’école devant les écrans, Paris, ESF.

Effectivement, si j’ai devant moi 24 petits sixièmes et que je leur dise non pas « Ouvrez vos classeurs », mais « Ouvrez vos tablettes Ipad », imaginez un instant la dextérité dont je dois faire preuve pour que mon cours se déroule au mieux. J’ai en amont imaginé ma séquence, déposé les ressources utiles sur le serveur de l’établissement. La connexion WiFi fonctionne bien, mes élèves téléchargent rapidement les documents, les stockent sur leur mini-ordinateur qu’ils ont dans leur sac et qu’ils ramènent à la maison. Ils produisent leurs propres fichiers et les déposent sur le serveur, …

Depuis mon domicile, je vérifie les travaux réalisés et fait un retour à chacune des petites têtes blondes !

Si on me demandait de réaliser cela dans dix jours, j’aurais du pain sur la planche…

Un article de Bernadette Charlier de l’université de Fribourg (dont je peine à retrouver la source) m’a souvent questionné :

« …Pour changer une pratique pédagogique, il faut d’abord que celle-ci existe, qu’elle ait été construite patiemment au cours des années, qu’elle soit stabilisée. L’enseignant doit pouvoir s’appuyer sur cette pratique s’il souhaite la changer. Il doit pouvoir la reconnaître pour éventuellement la mettre en cause. Il doit pouvoir y fonder son projet.

Échapper à cette tyrannie consisterait peut-être à comprendre le changement de pratique d’enseignement ou de formation comme un processus inscrit à la fois dans une histoire individuelle et dans un contexte institutionnel. Un processus vécu différemment par chaque enseignant. Un processus à double face articulant résistance et changement… »

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …

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© 2015 J. CARTIER

Récemment, il m’a été demandé de produire un parcours de formation concernant l’utilisation avancée du logiciel de traitement de texte Word intitulé « Word Perfectionnement ».

Pour réaliser une tâche de ce type, se pose au producteur du parcours la question de sélectionner ce qu’il est important de connaitre pour un utilisateur qui doit devenir expert de cette application. Il est tellement aisé de se perdre dans toutes les possibilités multiples et variées proposées par ce programme !

En fait, je suis confronté à un vieux problème pédagogique qui n’est pas lié seulement à l’utilisation du numérique ! Que faut-il apprendre et pourquoi ?

Les connaissances ont tellement évolué ces dernières années avec l’arrivée de la Toile que le travail, peut-être essentiel de l’enseignant et du formateur, résiderait dans le choix des apprentissages pertinents. Mais la notion de pertinence n’est pas la même pour tout le monde : certains pensent qu’il faut connaitre les numéros de départements français sur le bout du doigt, d’autres se gaussent de ce savoir qualifié de désuet. Certains pensent qu’il faut continuer à écrire à la main, d’autres estiment que l’écriture se fait au clavier…

Dans le domaine du numérique, divers référentiels en France sont nés dès les années 2000 comme le B2i élève par exemple. Ce référentiel a été retouché en 2011, actualisé en fonction de l’évolution des technologies mais aussi (et surtout ?) du fait d’une tendance à s’attacher plus à l’utilisation citoyenne du numérique. Les compétences numériques font maintenant partie de la compétence 4 du socle commun de compétences à l’école primaire.

· Voir : http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Certification_B2i/82/6/Referentiel_B2i_ecole_decembre_2011_202826.pdf

Ce travail d’élagage des savoirs n’est pas toujours aisé pour le formateur et l’enseignant. C’est pourquoi je pense que les référentiels de compétences sont un bon outil qui permet à la communauté éducative au sens large du terme (de la maternelle à l’université et tout au long de la vie) de s’entendre sur l’essentiel et de na pas s’opposer dans des querelles sans fin sur l’opportunité ou la non-opportunité de tel ou tel apprentissage.

Mais le numérique, malgré les référentiels présents (B2i école, collège, lycée – B2i adultes, C2i niveau 1, C2i2e, …), suscite toujours des débats. Faut-il apprendre le numérique, par le numérique, à quelle dose, quels prérequis, quel niveau en sortie du cursus, … ?

Les débats sont souvent encore un peu tendus. Mais, quelque part, n’est-ce pas le lot inévitable de l’apprentissage des savoirs. Ils ne seront jamais réellement stabilisés et seront toujours sources de controverses.

Peut-il en être autrement ?

Je vais bientôt me rendre dans un collège pour rencontrer des collègues qui gèrent le B2i dans leur établissement. Je suis curieux de savoir comment ils s’y prennent pour valider les compétences de leurs élèves de la sixième à la troisième.

Où en sont les élèves dans leur utilisation personnelle du numérique, que leur apporte le B2i ? Et pour les collègues, quid de leurs méthodes pédagogiques pour valider les compétences ? Est-ce que le numérique influe leur pratique pédagogique au quotidien ?

Une belle rencontre en perspective !

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …

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© 2015 J. CARTIER

Lors de formations que j’anime ces temps-ci pour des organismes de formation, je perçois une tension très nette quant à l’utilisation des outils numériques que mes stagiaires utilisent dans leur travail quotidien.

Ils sont tiraillés entre l’utilisation des outils maison (de l’institution, de l’organisme) et les outils présents sur la Toile. Ceux qui sont mis à disposition ne sont pas toujours très conviviaux, ils ont un côté un peu « ancien » dans leur ergonomie. Ils n’autorisent pas ce qui touche à la communication synchrone, ils ne sont pas très axés « travail collaboratif », …

De ce fait, les personnes ont tendance à aller voir ce que propose le Web 2.0. Elles lorgnent du côté des outils du nuage et finissent pas utiliser des applications mises à disposition gratuitement sur cet espace « sans fin ».

Beaucoup de personnes m’ont dit utiliser « Dropbox » (disque dur en ligne), d’autres les outils Google+ dont l’outil « Drive » équivalent de « Dropbox ». Elles mènent des projets avec des collègues en utilisant des moyens de partage comme l’écriture commune d’un document de traitement de texte avec « Docs » de Google+.

Devant ces usages qui se développent, j’ai créé un travail dirigé que vous trouverez à cette adresse ou en cliquant sur l’image ci-dessous :

http://jacques-cartier.fr/google_plus/consignes_google_plus_version_janvier_2015.pdf.

travailler_communiquer_mutualiser
Cliquer sur l’image pour télécharger le document

J’ai créé quinze comptes spécifiques à ce travail qui me permettent de faire travailler les stagiaires dans le contexte d’une communauté Google+.

communaute_google_plus
Cliquer sur l’image

Des documents sont déjà présents pour ce groupe collaboratif comme des consignes de travail, un document partagé dans lequel chacun se présente, une carte mentale partagée, …

Il y a de quoi être un peu bluffé par la qualité de ces outils qui autorisent à la fois un travail de production aisé et partagé et des outils de communication synchrone (webcam et micro) très performants…

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …

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© 2015 J. CARTIER

Lors de formations que j’anime ces temps-ci pour des organismes de formation, je perçois une tension très nette quant à l’utilisation des outils numériques que mes stagiaires utilisent dans leur travail quotidien.

Ils sont tiraillés entre l’utilisation des outils maison (de l’institution, de l’organisme) et les outils présents sur la Toile. Ceux qui sont mis à disposition ne sont pas toujours très conviviaux, ils ont un côté un peu « ancien » dans leur ergonomie. Ils n’autorisent pas ce qui touche à la communication synchrone, ils ne sont pas très axés « travail collaboratif », …

De ce fait, les personnes ont tendance à aller voir ce que propose le Web 2.0. Elles lorgnent du côté des outils du nuage et finissent pas utiliser des applications mises à disposition gratuitement sur cet espace « sans fin ».

Beaucoup de personnes m’ont dit utiliser « Dropbox » (disque dur en ligne), d’autres les outils Google+ dont l’outil « Drive » équivalent de « Dropbox ». Elles mènent des projets avec des collègues en utilisant des moyens de partage comme l’écriture commune d’un document de traitement de texte avec « Docs » de Google+.

Devant ces usages qui se développent, j’ai créé un travail dirigé que vous trouverez à cette adresse ou en cliquant sur l’image ci-dessous :

http://jacques-cartier.fr/google_plus/consignes_google_plus_version_janvier_2015.pdf.

consignes_google_plus_version_janvier_20151Cliquer sur l’image pour télécharger le document

J’ai créé quinze comptes spécifiques à ce travail qui me permettent de faire travailler les stagiaires dans le contexte d’une communauté Google+.
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Des documents sont déjà présents pour ce groupe collaboratif comme des consignes de travail, un document partagé dans lequel chacun se présente, une carte mentale partagée, …

Il y a de quoi être un peu bluffé par la qualité de ces outils qui autorisent à la fois un travail de production aisé et partagé et des outils de communication synchrone (webcam et micro) très performants…

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …
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© 2015 J. CARTIER

« Vous nous faites un PowerPoint pour votre intervention ? »

Ce logiciel de Présentation Assistée par Ordinateur est tellement répandu qu’il est devenu le nom commun désignant la PréAO. Je viens de chercher en ligne, il s’agit d’une antonomase ! (source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonomase). C’est comme pour le mot « Frigidaire » ou « Mobylette » !

Certes, ce programme permet bien des animations, des effets, à en oublier sa destination première qui est de présenter des notions, une démarche, un produit. Donc, l’objectif premier est de communiquer. Et pour se faire, il vaut mieux que le message soit clair pour l’auditoire.

Mais multiplier les polices et leurs tailles, utiliser des couleurs plus ou moins heureuses, des animations à profusion, est-ce un plus pour que votre auditoire soit attentif ?

Vous risquez de lasser votre monde qui va attendre avec impatience la fin de votre prestation.

Je me rappelle d’une conférence au cours de laquelle les animations ont mis la présentatrice en difficulté. Les lettres des titres s’affichaient trop lentement une par une avec, à chaque fois, des bruits de déclenchement d’un appareil photo argentique. Scritch ! Scritch !

Combien de personnes disparaissent derrière leur écran d’ordinateur sans regarder un instant le public ! Combien d’autres lisent les diapositives en tournant le dos au public ! Et puis, les présentations inaudibles d’intervenants inhibés par le trac !

Certains diaporamas qui m’ont été projetés comptaient jusqu’à soixante diapositives. La plupart avec des termes complexes, des concepts pas si évidents à comprendre en quelques instants. Comment voulez-vous intégrer autant de savoirs en quelques instants, à moins d’avoir toujours été le premier de la classe !

Lors d’une journée de congrès, j’ai calculé que j’avais vu plusieurs centaines de diapositives en une journée. Un bon mal de crâne m’a accompagné tout au long du voyage de retour à mon domicile.

Ce logiciel est vraiment dédié à la communication. Ce n’est pas parce qu’on le manipule avec dextérité que le message passe bien. Le public ne va pas applaudir votre degré de dextérité manipulatoire, il va applaudir aux contenus que vous aurez su faire passer.

Pour mieux commenter mon propos, j’ai réalisé un diaporama sonorisé que je mets à votre disposition en licence Creative Commons, Paternité, Pas d’utilisation commerciale, Partage à l’identique.

Cliquer sur l’image ou sur le lien : https://youtu.be/CJ2w6oycxTM

J’évoque l’utilisation du « Masque des diapositives ». N’hésitez pas à tester, c’est dans le menu « Affichage – Masque des diapositives ». Vous pourrez ainsi préparer le canevas de vos diapos qui s’appliquera à toute votre présentation. Une modification plus tard dans ce masque et ce sont toutes vos diapos qui seront impactées…

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …

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© 2015 J. CARTIER

bigbluebutton

Lorsque que l’on travaille sur une plateforme de formation, il est bien utile de pouvoir se connecter directement en classe virtuelle avec ses apprenants. La classe virtuelle Big Blue Button est une activité sur Moodle. Il suffit de la créer pour qu’elle soit immédiatement opérationnelle. Il n’y a pas à quitter la plateforme pour se connecter à une nouvelle adresse, avec un nouvel identifiant et un nouveau mot de passe.

Cette commodité rend les choses plus faciles au formateur débutant. Il est plus à l’aise pour se lancer dans l’utilisation de l’asynchrone. Les manipulations sont plus aisées, les paramétrages techniques de démarrage simplifiés.

J’anime pour le moment une formation pour des formateurs qui conseillent des personnes qui souhaitent valider un diplôme en validation d’acquis d’expérience. (VAE)

À juste titre, ces collègues sont un peu inquiets d’avoir à gérer maintenant une partie de leurs entretiens en classe virtuelle. Toutes les personnes avec qui je travaille et qui interviennent dans le domaine du relationnel ont la même préoccupation. Mais le numérique ne va-t-il pas tuer la relation, la rendre lointaine et technicisée ?

Le fait de pouvoir entrer en relation avec l’apprenant directement depuis la plateforme semble faire tomber les réticences. La relation s’établit très vite, le micro et la webcam fonctionnent bien et rendent l’entretien « quasiment présentiel ».

Pour aider les collègues à créer et préparer une classe virtuelle, j’ai publié cette vidéo avec un logiciel qui capture mon écran et enregistre mes commentaires. J’ai déposé ensuite le fichier sur ma chaîne Youtube.

· Voici le lien utile : https://youtu.be/ewUYc0M2BJ4

À nouveau, je me dis que l’utilisation de la vidéo simplifie mon travail. Imaginez la préparation de ce tutoriel ave votre traitement de texte favori :

· faire toutes les copies d’écran utiles ;

· les incorporer dans le document ;

· taper tous les commentaires ad hoc, …

Et puis, quid de l’interactivité de ce travail textuel, long et fastidieux à réaliser ?

Avec un peu d’habitude, je m’installe au clavier, lance mon logiciel et fais les manipulations en direct. Si ma langue fourche un peu, je ne retouche pas l’enregistrement, car je trouve que cela donne un côté nature et direct au document.

Je vous indique un second lien qui donne accès à l’ensemble des vidéos crées :

· Lien vers mes vidéos : www.espace-formation.info

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …

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Licence Creative Commons
Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.
Photo par Jacques Cartier

pen_guen

« Dérapé ! La grand-voile et le génois sont bordés pas à pas au winch. Le voilier quitte le mouillage bâbord amures, au près bon plein. Nous reprenons du hale-bas de bôme, choquons un peu de grand-voile et nous voilà faisant route au 180. Le vent est établi à force 3 ce qui nous donne facilement un 6 nœuds. Les écoutes sont lovées dans le cockpit, les pare-battages rangés. Nous lofons un peu pour faire route sur un amer qui va nous permettre de faire du homing. Nous pourrons alors abattre en grand, peut-être en empannant, si le vent et la mer le permettent. J’apprécie ce nouveau bateau sans bastaques, virements et empannages sont plus simples à manier. Il est ardent, le barreur est vigilant pour ne faire finir bout au vent… »

Je suis un passionné de voile. Ce paragraphe est parlant pour moi et me rappelle de nombreuses situations vécues en croisières à la voile et sur mon voilier actuel « Pen Guen ». Mais, vous n’êtes pas marin, vous avez d’autres passions. Ce paragraphe est certainement « du chinois » pour vous. Il y a un nombre important de mots que vous ne connaissez pas !

En va-t-il de même avec l’utilisation du numérique dans la pratique du formateur ? Je fais un test :

« Tu te connectes avec Firefox de préférence. Si tu es dans l’établissement de formation Untel, vérifie tes réglages car il y a un proxy et je ne suis pas sûr qu’il soit en DHCP. Leur plateforme est Moodle en version 2.7. Tu devrais avoir le statut « enseignant » dans le cours. C’est conseillé de déposer les fichiers en .ODT, .DOCX et .PDF.

Si tu scénarises un peu plus avant, la plateforme accepte le format SCORM 1.2. Ce sera simple pour toi de déposer l’archive .ZIP. L’accès à tes parcours sera parfois lent car la bande passante n’est pas terrible. Les apprenants ont tous un login et un password (connexion SSL) fourni par l’ENT de la maison… »

Pour que le formateur entre dans une dynamique de l’utilisation du numérique, quelles sont les compétences de départ nécessaires ?

Doit-il être un utilisateur quotidien de son ordinateur ? Utiliser la messagerie, naviguer sur la Toile, gérer son compte en banque, acheter en ligne, communiquer en synchrone. Doit-il être compétent dans l’utilisation de logiciels, comme une suite bureautique par exemple ?

On peut parler de « Littératie numérique ». Pour fouiller cette notion complexe, je vous renvoie sur le site canadien « HabiloMédias » (Le centre canadien d’éducation aux médias et de littératie numérique) à l’adresse suivante :

· http://habilomedias.ca/principes-fondamentaux/quest-ce-que-leducation-aux-medias.

Je participe en ce moment à une recherche franco-canadienne qui vise à comprendre le continuum de compétences numériques et les pratiques qui favorisent leur développement dans différents milieux éducatifs, familles, communautés, secteur économique et autres.

Une présentation de ces travaux sera faite au 3e colloque international en éducation « Enjeux actuels et futurs de la formation et profession enseignante » qui se déroulera les 5 et 6 mai 2016 à Montréal. (http://colloque2016.crifpe.ca/)

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …

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© 2015 J. CARTIER

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Image en domaine Public sur Pixabay

Dans certains lieux, je sens un hiatus entre l’organisme de formation et son pôle de formateurs. C’est l’introduction du numérique qui, je crois, fait surgir une tension profonde. (voir page 31)

Souvent les formateurs (particulièrement les occasionnels) sont sur le terrain au quotidien, loin de leur base organisationnelle. Ils travaillent ainsi en solo, faisant au mieux. Ce mode de travail peut se transformer en grande solitude, car il n’existe pas vraiment de formation continue du formateur organisée par l’organisme de tutelle.

L’introduction inévitable du numérique dans la pratique pousse les organismes à reprendre contact avec leurs formateurs pour les inviter à modifier leur habitus. Mais la distance qui s’est installée, parfois depuis des années, n’est pas aisée à combler.

Il faudrait, en un ou plusieurs jours de regroupement, que tout soit solutionné :

· utiliser le numérique en formation ;

· travailler en modalité hybride (présence / distance) ;

· concevoir, scénariser des parcours de formation et les déposer sur une plateforme ;

· communiquer de plus en plus en modalité synchrone (classe virtuelle) ;

· être bien au fait de la problématique du droit d’auteur pour utiliser des ressources en toute légalité ;

·

Le chemin à parcourir est long, c’est une nouvelle professionnalité qui se fait jour. L’organisme de formation doit ainsi échafauder un plan de formation de ses formateurs qui ne peut pas se résumer à un regroupement d’une journée.

Certains proposent une formation au C2i2e (Certificat Informatique et Internet niveau 2 enseignant / formateur). Cela me semble une bonne stratégie : le formateur se forme selon un référentiel national structuré, très axé sur l’utilisation pédagogique du numérique. Il obtient une certification nationale de niveau master 2 qui renforce sa professionnalité.

Ci-dessous un extrait du référentiel (domaine B2) :

B2 Conception et préparation de contenus d’enseignement et de situations d’apprentissage

– B21. Identifier les situations d’apprentissage propices à l’utilisation des TICE.

– B22. Concevoir des situations d’apprentissage et d’évaluation mettant en œuvre des logiciels généraux ou spécifiques à la discipline, au domaine et niveau d’enseignement.

– B23. Concevoir des situations d’apprentissage et d’évaluation mettant en œuvre des démarches de recherche d’information.

– B24. Préparer des ressources adaptées à la diversité des publics et des situations pédagogiques :

> en opérant des choix entre les supports et médias utilisables

> en respectant les règles de la communication.

– B25. Concevoir des situations ou dispositifs de formation introduisant de la mise à distance.

Cette formation s’étale sur plusieurs mois. Elle nécessite un investissement important du formateur postulant. Il doit produire des situations d’apprentissage utilisant le numérique, les déposer sur une plateforme de validation d’une Université reconnue comme Centre de Certification. (Exemple : Centre de certification de l’Université de Franche-Comté)

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …

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© 2015 J. CARTIER


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PaternitéPas d'utilisation commercialePas de modification Certains droits réservés par regard 1400

Depuis plusieurs mois, il m’est demandé d’intervenir en formation de formateurs. À chaque fois, les contenus sont axés sur l’introduction du numérique dans la pratique des personnes présentes.

L’organisme employeur pousse ses troupes à utiliser la plateforme dont il dispose. Celle-ci est parfois ouverte depuis longtemps, mais les usages font défaut. Comme si, aujourd’hui, le numérique était devenu essentiel à la vie (la survie ?) de l’organisme. Les appels d’offres sur lesquels il se positionne font de plus en plus référence à la formation à distance. Le contexte touche à l’hybridité. Il faut inclure du distant dans la formation.

Et puis, plusieurs de mes formations portent sur l’utilisation du synchrone. La classe virtuelle est vue comme incontournable par les responsables. L’utilisation au quotidien de logiciels de communication comme Skype y est pour quelque chose. Tout un chacun discute avec ses amis, ses enfants et petits-enfants grâce à la webcam et le micro intégrés à l’ordinateur ou au smartphone. Cela donne des réflexes qui se reportent dans le monde de la formation.

Je commence souvent par un remue-méninge pour que les personnes évoquent leurs préoccupations par rapport à l’utilisation du numérique dans leur métier. Les réactions sont souvent :

· « Faut y aller ! »

· « C’est dans l’air du temps ! »

Je ne suis plus confronté à des réactions parfois violentes, surtout avec des personnes qui gèrent de l’humain et qui ont l’impression que la technologie tue la relation.

Mon dernier public fait partie de cette catégorie. Personne n’a contesté le fait de communiquer ainsi. Cela semble naturel. Mais avec une exigence de qualité.

Néanmoins, les organismes de formation vont vite en besogne. Ils demandent à leurs formateurs d’utiliser une plateforme asynchrone, de scénariser un minimum les contenus déposés, d’utiliser également la classe virtuelle en complément de l’asynchrone. Le saut est quand même important, surtout si aucun accompagnement spécifique n’est prévu. Ça fait un peu saut à l’élastique !

Et puis, souvent, les aspects financiers sont un peu éludés. Quid du paiement lié à la mise en ligne des contenus ? Quid de la rétribution de l’accompagnement ?

Cette nouvelle pratique pose crûment le problème du droit d’auteur. Le dépôt sur une plateforme se voit ! Le formateur n’est plus isolé dans sa salle. L’organisme de formation se doit d’afficher une politique claire quant au droit d’auteur. Le formateur cède-t-il son droit patrimonial, doit-il utiliser uniquement des ressources libres de droits ? Est-il au courant du comment faire ?

Existe-t-il une charte spécifique que tous les intéressés signent en amont de la production des ressources ?

Hum !!! …

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …

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© 2015 J. CARTIER


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Paternité Certains droits réservés par Wonderlane

La page 29 est consacrée à des morceaux choisis rédigés par une apprenante concernant le travail collaboratif. Cette nouvelle page me permet de faire quelques commentaires et de vous inviter à lire un article plus élaboré écrit par Thierry Chanier et moi-même sur les objectifs de cette formation intitulée « INTI ».

Nous avons mis en place cette formation en veillant à créer des groupes à publics mélangés : des étudiants du master foad et des enseignants de l’organisme de formation de l’académie où je travaillais. C’était un peu risqué, car des communautés d’origines différentes peuvent ne pas trouver de terrain d’entente suffisant pour mener à bien une tâche commune. Nous comptions sur la présence du tuteur pour créer une dynamique de fusion.

Comme cette formation se déroulait entièrement à distance, le synchrone a été beaucoup utilisé pour que chaque groupe apprenne à se connaître, se fédère, organise son projet et le publie. Cela sous l’animation au plus près d’un tuteur dédié. À cette époque (2005/2006), la technologie synchrone n’était pas exempte de soucis techniques. Néanmoins, les groupes ont réussi à trouver les solutions pour pallier ces problèmes.

Il est intéressant de noter que les participants sont passés par différents types de tâches : individuelles, coopératives et collaboratives. Les enseignants présents ont indiqué que, dans leur pratique au quotidien, le travail est surtout individuel. Ils ont apprécié le travail en collaboration qui leur ouvrait des perspectives dans leur établissement d’origine, avec leurs collègues mais aussi leurs élèves.

Le rôle du tuteur est mis en avant à maintes reprises par tous les groupes concernés par la formation. Sa présence semble essentielle à la bonne entente dans le groupe, à la gestion du projet. Il est gardien du temps, du respect des objectifs, de la qualité des échanges.

Le fait que chaque groupe présente un projet finalisé en fin de formation contribue fortement à la vie de cette petite communauté d’apprentissage. L’apprenante évoque une « œuvre commune » réalisée par son groupe. Elle en est même très fière. Elle emploie cette expression : « Le résultat était beau à voir ».

Ce que nous avons appelé « Retour réflexif » semble avoir séduit cette personne. Elle termine la formation en ayant « réfléchi sur », ce qui lui donne des idées nouvelles pour assumer ses responsabilités professionnelles. Elle anime un collectif de formateurs avec lequel elle va introduire l’utilisation de travail collaboratif.

Pour Thierry Chanier et moi, cette formation a été l’occasion de publier un article dans le Revue Internationale en Pédagogie Universitaire en 2006. En lisant ce document, vous pourrez mieux percevoir les intentions qui ont été les nôtres en mettant sur pied cette formation.

« Saisissant l’occasion offerte par de récentes politiques éducatives qui orientent la formation des enseignants vers le travail collectif en réseaux, nous abordons ici la délicate question de l’association entre pratique réflexive et participation à des communautés de pratique en ligne. Motivés par le développement professionnel de l’enseignant, nous montrons l’intérêt de concevoir des formations qui ont pour enjeux d’être un terreau favorisant l’émergence de communautés de pratique en ligne et d’ouvrir les praticiens à de nouvelles postures pédagogiques. »

Adresse de l’article pour le télécharger : http://www.ritpu.org/IMG/pdf/cartier.pdf

Adresse de la Revue Internationale en Pédagogie Universitaire : http://www.ritpu.org/

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …

Lien vers les pages du petit roman : http://jacques-cartier.fr/roman/

© 2015 J. CARTIER