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Le réseau social via Internet est en pleine expansion. Facebook regroupe un nombre impressionnant d’internautes : 400 millions d’utilisateurs (statistique de février 2010).
Mais le réseau social n’est-il pas un bien commun à mettre à disposition de l’ensemble de la population, comme l’eau et l’air. Citons Lawrence Lessig (1) :
« L’Oxford English Dictionary (OED, peut-être la première entreprise de collaboration open source sur une grande échelle dans le domaine de la librairie) décrit les « biens communs » comme une ressource détenue « en commun », c’est-à-dire une ressource « possédée ou utilisée en indivis, ayant vocation à être détenue ou utilisée de manière égalitaire par un certain nombre de personnes ». Une ressource détenue « en commun » est donc « libre » (au sens que j’ai défini plus haut) pour les personnes concernées. Le plus souvent, les biens communs sont une ressource sur laquelle n’importe quel membre d’une communauté donnée a des droits, sans avoir à obtenir de permission de qui que ce soit. » (page 26)
Ne devrait-on pas ainsi considérer le réseau social comme un bien commun que les organisations sociales (état, collectivités territoriales, associations, …) auraient à charge de gérer dans le respect des libertés fondamentales ?
Les informations publiées par les internautes seraient ainsi mieux garanties car en conformité avec les lois du pays, l’utilisation des données à des fins publicitaires serait beaucoup mieux encadrée, le droit à l’oubli des traces laissées en ligne mieux géré.
N’est-il pas inquiétant pour la vie de l’Internet, l’existence de la démocratie, de publier autant d’informations concernant les personnes sur des ordinateurs appartenant à une entreprise privée qui peut les gérer à sa guise ?
Le sous-titre de l’ouvrage de Lawrence Lessig est : « Le sort des biens communs à l’heure des réseaux numériques« …
Nota bene : l’organisation Creative Commons a été fondée en 2001 à l’initiative de Lawrence Lessig.
(1) Lessig, L, (2005), L’avenir des idées, Lyon, Presses Universitaires de Lyon.