Archives de la catégorie ‘Roman’

reseau_filet

Paternité Certains droits réservés par amslerPIX

La pratique pédagogique est très souvent un acte solitaire. Une classe, un jour, une heure, un adulte, un public de la maternelle à l’université (au troisième âge). Difficile de sortir de ce cercle dans lequel on peut s’enfermer. Sans un retour sur son action, difficile de questionner sa pratique pour la faire bouger. Si ce feedback reste institutionnel, l’inspection par exemple, encore faut-il qu’il soit formatif, pousse à remuer dans les brancards pour remettre en cause des pans de notre pratique. S’il est sanction, alors la coquille d’œuf se referme et la solitude s’intensifie.

Le travail en réseau sur le Toile est un lieu privilégié pour l’enseignant et le formateur. Des liens se tissent nombreux et variés, dans un lieu qui sort des limites géographiques de notre espace euclidien quotidien. On peut saisir cette chance de collaborer, car la mise en avant est moins risquée qu’en présentiel. Les outils de communication peuvent créer une sorte de distance relationnelle qui concourt à plus oser, à plus dire, à mieux exprimer. Dans un forum, on n’est pas en première ligne, « sous le feu de l’ennemi ». On est presque à l’arrière, plus au calme, plus serein pour s’exprimer.

La Toile offre des opportunités plus larges d’expression, car les rencontres sont démultipliées. Les contacts des réseaux sociaux peuvent devenir de vrais amis avec lesquels une grande confiance s’installe.

Le dispositif FODAD, que j’ai déjà évoqué, m’a fait connaitre des formateurs sur la France entière. Ce réseau de personnes a développé une forme d’intelligence collective. Certes, il y a eu des frictions, mais elles ont la plupart du temps débouché sur des plus significatifs dans le domaine du savoir-faire professionnel.

Pour ma part, cette expérience a réinterrogé ma pratique. Je me suis rendu compte que je travaillais pas mal sur le « feeling », campé sur des années de pratique. Le fait d’avoir à écrire les dispositifs de formation hybride avec les collègues a redonné du sens et de la rigueur à mon action. J’ai rédigé clairement les objectifs, les prérequis, les consignes, les modalités d’évaluation,… Bref, je suis revenu sur des fondamentaux que la routine quotidienne avait quelque peu laissé à la porte.

Le mot « routine » est souvent employé de façon péjorative alors que le premier sens vieilli était :

« Connaissance, habileté acquise par l’expérience, la pratique plus que par l’enseignement ou l’étude. »

Le sens plus récent est péjoratif :

« Habitude de penser ou d’agir selon des schémas invariables, en repoussant a priori toute idée de nouveauté et de progrès. »
Dictionnaire TLFI (Trésor de la Langue Française Informatisé) – http://atilf.atilf.fr/

C’est le réseau (le numérique) qui m’a permis d’élargir mon champ d’action, de sortir de « la solitude d’un enseignant de fond ».

Assez frileux pendant longtemps quant à l’utilisation de réseaux sociaux, j’ai compris que leur usage est le sésame qui me permet de rester en éveil, à l’écoute. Et d’être « écouté ».

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …

Lien vers les pages du petit roman : http://jacques-cartier.fr/roman/

© 2015 J. CARTIER

Si le Petit roman vous séduit, il est en version compilée à cette adresse :

http://jacques-cartier.fr/roman/petit_roman_formateur_occasionnel.pdf

Bonne lecture !

Jacques Cartier
www.jacques-cartier.frwww.espace-formation.eu

boy-110762_1920Image en domaine public

J’aime bien fureter sur la Toile à la recherche de rapports concernant les usages du numérique en pédagogie. J’apprends plein de choses sur ce qui se passe ici ou là, dans mon pays et à l’étranger. Une personne, une équipe a mené une enquête, une recherche à partir d’un éventail large d’utilisateurs et rédige ensuite un document très souvent fructueux.

Ce matin, par un lien posté sur Tweeter, j’ai eu accès à un rapport de l’Inspection Générale intitulé « L’utilisation pédagogique des dotations en numérique (équipements et ressources) dans les écoles » publié en juillet 2015 (rapport 2015-070) et téléchargeable à cette adresse :

Lien : http://www.education.gouv.fr/cid95549/rapport-sur-l-utilisation-pedagogique-des-dotations-en-numerique-equipements-et-ressources-dans-les-ecoles-igen.html

En page 5, on est tout de suite dans le bain à la lecture de ce paragraphe :

« Un premier constat s’impose : celui de la faible utilisation des outils numériques dans le quotidien des classes en 2015. La première cause de cette situation est évidemment d’ordre matériel. Dans beaucoup d’écoles, les équipements sont insuffisants et souvent vétustes. Elles disposent, en moyenne, d’un ordinateur récent pour 17 élèves en élémentaire et d’un pour 55 élèves en maternelle. De plus, la répartition de ces équipements est très hétérogène. »

C’est un peu une douche froide qui laisse pantois sur les possibilités que les enseignants du 1er degré ont d’inclure le numérique dans leurs pratiques au quotidien. D’autant plus que le rapport évoque le fait que les enseignants sont très utilisateurs du numérique dans leurs usages personnels pour les préparations de cours, la tenue de leur journal de classe, les évaluations des élèves, l’utilisation du vidéo projecteur, la recherche de ressources sur Internet, …

« Si la présence du numérique est faible dans la classe, les professeurs des écoles sont des utilisateurs du numérique dans leur pratique professionnelle hors de la classe : ils cherchent leur documentation sur Internet, ils organisent, planifient et préparent leur enseignement sur leur ordinateur. Ils gèrent et évaluent leurs élèves en ayant recours à des outils numériques. »

Si la pratique personnelle est aussi développée, il est raisonnable de penser que le pas à franchir pour une plus grande utilisation en classe est accessible. Oui, mais avec aussi peu d’ordinateurs ?

On pourrait rester bloqué sur ces premiers éléments et noircir le tableau. Heureusement, le rapport cite de nombreux exemples d’activités réalisées en classe faisant appel à une utilisation judicieuse du numérique.

Les personnes qui ont rédigé le rapport font six préconisations :

« – faire du numérique une réelle priorité pédagogique ;

garantir sur tout le territoire un équipement de base dans toutes les écoles ;

renforcer le pilotage à tous les niveaux ;

mobiliser les moyens de formation en conciliant l’exigence d’une impulsion forte et la nécessité de réponses différenciées ;

offrir à chaque école un espace numérique de travail répondant aux besoins des maîtres et des élèves ;

donner accès à un ensemble de ressources ouvert et coopératif. »

Je commente le point qui concerne la formation continue : elle se fait, depuis 2013, en partie à distance au-travers du dispositif national M@gistère (https://magistere.education.fr/). Le fait que la formation soit hybride devrait aider les collègues à intensifier l’utilisation du numérique dans leurs classes. Ce point est très lié aussi au fait d’avoir accès à des ressources en ligne de qualité.

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …

Lien vers les pages du petit roman : http://jacques-cartier.fr/roman/

© 2015 J. CARTIER

identite_num1

Paternité Certains droits réservés par mathias_poujol_rost

Le formateur est appelé à opérer dans un contexte de modalité hybride, distance / présence. Il se trouve ainsi affublé d’une identité numérique (d’identités numériques ?) du fait qu’il doit communiquer avec ses apprenants en utilisant de nombreux outils.

Si on prend le courriel par exemple. C’est un outil du quotidien qui est entré dans la vie de tout le monde. Le formateur doit-il utiliser une adresse spécifique fournie par son organisme de formation, une adresse créée par lui-même dédiée à la formation, son adresse personnelle ? Il a un choix à faire qui définit déjà sa capacité à gérer ses identités numériques.

L’adresse privée n’est pas à conseiller, car les messages liés à la formation vont envahir la sphère personnelle. Le choix d’avoir une adresse institutionnelle (fournie par l’organisme de tutelle) semble la meilleure solution. Attention, néanmoins, à l’utiliser dans le respect de la charte d’utilisation. Les messages personnels sont à éviter même si leur utilisation est autorisée sous réserve d’écrire « Message personnel » dans l’objet du message. Il vaut mieux préférer son webmail à soi pour inviter des copains à une virée moto samedi prochain ! Notre formateur doit ainsi gérer des adresses de courriel différentes ayant chacune un objectif particulier dans un contexte spécifique.

Si le formateur souhaite utiliser un blogue avec ses apprenants, quel prestataire choisir, quels rôles donner aux apprenants sur le blogue ? Ils peuvent être contributeurs par exemple (terme propre au logiciel WordPress). Cela signifie qu’ils écrivent des articles qui sont validés in fine par le formateur pour apparaitre en ligne pour tous les internautes. Le formateur vérifie la teneur des propos et l’usage légal des ressources proposées (textes, images, sons, vidéos, …). Responsable de la création du blogue, il est un journaliste à part entière responsable des contenus et des commentaires.

Le réseau social est un vecteur de communication privilégié. Le formateur doit-il être présent sur Facebook par exemple ? Là encore, avec quelle « casquette », privée ou professionnelle ? Les apprenants doivent-ils visualiser les écrits, les photos, lire les contributions des amis du formateur, … ?

Utilise-t-il un compte Facebook dédié à la formation sur lequel il invite ses apprenants à venir réaliser des activités liées à la formation ? Comment gérer ce compte, le sécuriser pour en limiter l’accès à la communauté d’apprentissage concernée ?

Sur une plateforme de formation, l’environnement est plus bordé. Les personnes ne peuvent entrer dans l’espace que par un identifiant et un mot de passe. Il n’empêche que notre formateur y joue un rôle de communicant. Ses propos se doivent d’être mesurés dans les forums par exemple. Si un message s’adresse à une personne particulière, il privilégiera le courriel. Et puis, il a un rôle de modération des messages des apprenants…

On voit, à travers ces quelques exemples, que le formateur gère plusieurs identités numériques, mais aussi, en quelque sorte, celles de ses apprenants, surtout si ceux-ci n’ont pas encore une idée bien stable de cette problématique.

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …

Lien vers les pages du petit roman : http://jacques-cartier.fr/roman/

© 2015 J. CARTIER

babies_tableau

Paternité Certains droits réservés par www.audio-luci-store.it

« En tant que formateur, comment saisir l’opportunité du numérique ? »

C’est le thème que l’on me demande de traiter pour un organisme de formation à Montpellier. (Début octobre 2015).

Je me pose la question de la façon d’évoquer ce vaste sujet en une heure et demie sans laisser les personnes présentes sur leur faim à l’issue de mon intervention. Il me semble ainsi pertinent de leur mettre à disposition un parcours de formation qu’elles pourront réutiliser à leur rythme après cette journée de formation, si les contenus leur semblent pertinents.

Lors du présentiel, je fais une introduction aux notions qui semblent incontournables, je m’appuie sur le parcours que je mets à disposition.

Le public est composé de formateurs occasionnels. Des personnes qui, en fait, interviennent quelques heures ou dizaines d’heures par an comme formatrices. Ce n’est pas leur métier, ce n’est pas non plus leur tasse de thé. Elles sont un peu électrons libres, employées de façon épisodique par l’organisme de formation.

L’organisme, lui, se tourne de plus en plus vers l’utilisation de l’hybride dans ses actions de formations. Il souhaite que les occasionnels introduisent pas à pas du distant dans leurs pratiques. Tout le monde semble un peu gêné aux entournures pour se lancer dans cette nouvelle aventure. Comment former les occasionnels, que leur demander, quel pourcentage de formation mettre à distance ? Les formateurs, eux, se demandent ce que l’on va exiger d’eux, quid des compétences numériques à posséder ? Certains évoquent le fait qu’ils ne sont pas spécialement utilisateurs des technologies.

Il leur est dit qu’il faut changer leur pratique, que le frontal n’est plus de mise, qu’il faut partir des besoins des personnes, qu’il faut leur mettre à disposition en ligne des ressources, …

C’est beaucoup de choses pour un seul homme, comme ça, à chaud. C’est un peu déstabilisant pour le formateur lambda qui n’avait pas eu de journée de formation depuis longtemps ! Le changement proposé est double, car il concerne à la fois la pédagogie et l’utilisation du numérique.

Mais le projet est intéressant pour tout le monde, me semble-t-il. Pour l’organisme de formation qui repense la formation de ses formateurs en faisant évoluer les pratiques vers l’hybride, pour les formateurs qui ont à re-questionner leurs pratiques pour les faire évoluer en introduisant du numérique et de la distance.

Lien vers le parcours mis à disposition : http://www.jacques-cartier.fr/intervention_montpellier/

Ce parcours, comme souvent pour mes productions, est écrit à l’aide du logiciel auteur Exelearning et exporté en site web.

Il est régi par la licence Creative Commons: Licence d’attribution en partage identique et non commercial 4.0.

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …

Lien vers les pages du petit roman : http://jacques-cartier.fr/roman/

© 2015 J. CARTIER


v:* {behavior:url(#default#VML);}
o:* {behavior:url(#default#VML);}
w:* {behavior:url(#default#VML);}
.shape {behavior:url(#default#VML);}


/* Style Definitions */
table.MsoNormalTable
{mso-style-name: »Tableau Normal »;
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-noshow:yes;
mso-style-priority:99;
mso-style-parent: » »;
mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;
mso-para-margin-top:0cm;
mso-para-margin-right:0cm;
mso-para-margin-bottom:10.0pt;
mso-para-margin-left:0cm;
line-height:115%;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:11.0pt;
font-family: »Calibri »,sans-serif;
mso-ascii-font-family:Calibri;
mso-ascii-theme-font:minor-latin;
mso-hansi-font-family:Calibri;
mso-hansi-theme-font:minor-latin;
mso-fareast-language:EN-US;}
table.MsoTableGrid
{mso-style-name: »Grille du tableau »;
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-priority:59;
mso-style-unhide:no;
border:solid windowtext 1.0pt;
mso-border-alt:solid windowtext .5pt;
mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;
mso-border-insideh:.5pt solid windowtext;
mso-border-insidev:.5pt solid windowtext;
mso-para-margin:0cm;
mso-para-margin-bottom:.0001pt;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:11.0pt;
font-family: »Calibri »,sans-serif;
mso-ascii-font-family:Calibri;
mso-ascii-theme-font:minor-latin;
mso-hansi-font-family:Calibri;
mso-hansi-theme-font:minor-latin;
mso-fareast-language:EN-US;}

travail_collaboratifPaternité Certains droits réservés par __MaRiNa__

La formation Inti (2005) est l’occasion de faire travailler des étudiants du master IPDOD (Ingénierie Pédagogique dans des Dispositifs Ouverts et à Distance) de l’Université de Franche-Comté avec des enseignants du Rectorat de l’académie de Besançon.

L’expérience Inti vise à mettre les étudiants dans une situation d’« Apprendre en collaborant à distance avec d’autres futurs enseignants/formateurs ».

« Étymologiquement, collaborer (co-labore) signifie travailler ensemble, ce qui implique une notion de buts partagés et une intention explicite d’ajouter de la valeur, de créer quelque chose de nouveau ou de différent par la collaboration, par opposition à l’échange simple d’information ou à la transmission d’instructions » (Kaye, 1992).

Cela suppose deux dimensions importantes : le produit de la collaboration et le processus de collaboration. Pour tirer parti de l’apprentissage réalisé, les étudiants sont amenés à réaliser un retour réflexif sur l’ensemble de leur expérience d’apprentissage.

Cette formation se réalise entièrement à distance. Chaque groupe est composé de 4 à 5 personnes, provenant des 2 institutions, encadrées par un(e) tuteur(trice). Les groupes sont composés sur la base des intérêts pour les thèmes de travail et sur des disponibilités exprimées par les étudiants/stagiaires et les tuteurs.

Chaque étudiant, dans son carnet de bord, indique après chaque session les horaires, le temps passé, ses réflexions sur l’activité menée en groupe. Il tient le comptage du temps passé sur son travail individuel ou collectif dans la formation Inti (y compris, lectures, recherches individuelles, temps de connexion, etc.) et totalise ce temps passé en fin de carnet de bord.

Vous avez toutes les informations utiles dans le document fourni aux participants lors du démarrage de la formation :

Lien : http://www.jacques-cartier.fr/roman/docs/guide_inti.pdf

À la lecture de ce document, il est aisé de se rendre compte qu’un dispositif de ce type nécessite une préparation en amont très rigoureuse. Comme tout se fait à distance, il est nécessaire de tout paramétrer à l’avance pour que chaque participant puisse organiser son travail personnel et son action collaborative tout en poursuivant, qui ses études, qui son travail d’enseignant au quotidien.

Vous remarquez que le synchrone est largement utilisé au-travers de la plateforme Centra. Une petite dizaine de réunions sont prévues. Les apprenants ont la possibilité de créer leurs propres classes virtuelles s’ils en éprouvent le besoin pour gérer leurs projets respectifs.

La plateforme asynchrone est WebCT (utilisée à l’époque par l’université).

Dans une page précédente, j’évoquais les questionnements de la plus-value ou non du numérique dans les apprentissages. Voilà un dispositif qui, me semble-t-il, fait largement appel au numérique et au-travers duquel les apprenants inscrits (et les tuteurs) ont réalisé de multiples apprentissages dans une modalité entièrement distancielle.

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …

Lien vers les pages du petit roman : http://jacques-cartier.fr/roman/

© 2015 J. CARTIER

machine_ecrire_11

Un jour, un collègue et ami me dit : « Tu animes un stage de traitement de texte, cool, tu ne vas pas trop te fatiguer ! ». J’ai été piqué au vif par cette remarque peu respectueuse à la fois de moi-même mais surtout par rapport à cette idée que l’utilisation de ce logiciel tomberait sous le sens !

En effet, le traitement de texte est en fait très mal connu et très mal utilisé. Je pense souvent à ce propos à ma mère qui était secrétaire. Un jour, on lui a déposé un ordinateur sur son bureau à la place de sa machine à écrire. Et, …débrouille-toi.

Mais le pas à franchir est immense entre l’usage une machine mécanique sur laquelle on tape un texte sur papier et une machine électronique qui enregistre une version numérique du document ! On change de monde !

On a oublié que ce logiciel « traite » du texte, au sens où il est capable d’automatiser des tâches. Par exemple, la table des matières en automatique. Regardez autour de vous, qui utilise cette fonction ? J’ai souvent eu cette réaction : « Mais, Jacques, on peut faire la table des matières en automatique ? Pour ma thèse, je l’ai faite à la main ! Elle n’était jamais à jour ! C’était une vraie galère ! »

Ce sont les notions de paragraphe et de style qui sont passées à la trappe. Mais comment former ou reformer les personnes ? Ce n’est pas par du présentiel que l’on va « inverser la vapeur ». Il faut mettre des parcours en ligne, sinon on fera ces formations ad vitam æternam.

Pour que mes étudiants (150 en master 1 et 2 chaque année) se perfectionnement sur ce logiciel, pour que l’écriture de leurs mémoires devienne un moment de choix de leurs études et non un chemin de croix, j’ai écrit trois parcours de formation dédiés à l’utilisation du traitement de texte :

· Traitement de texte introduction : http://jacques-cartier.fr/traitement_texte_1/

· Traitement de texte perfectionnement : http://jacques-cartier.fr/traitement_texte_2/

· Traitement de texte document complexe : http://jacques-cartier.fr/traitement_texte_doc_complexe/

Ces parcours ont été utilisés en modalité présentielle mais aussi à distance en autoformation intégrale. On pourrait imaginer un suivi à distance avec des séances synchrones en classe virtuelle. Est-il ainsi besoin de ne passer que par le présentiel, il est permis d’en douter.

Lorsqu’il s’agit d’apprendre des savoirs procéduraux, il est aisé de mettre en ligne des contenus. Certes, il y a un temps de conception qui prend pas mal de temps. Mais une fois ce travail réalisé, c’est un public nombreux et largement disséminé qui peut utiliser les parcours publiés.

S’agit-il encore de faire de l’argent avec la formation à ce logiciel ? On pourrait imaginer que savoir l’utiliser de façon pertinente est devenu un bien commun, partagé dans une licence Creative Commons Paternité ou dans le domaine public…

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …

Lien vers les pages du petit roman : http://jacques-cartier.fr/roman/

© 2015 J. CARTIER

88x31Un clic droit « Enregistrer l’image sous » suffit et le tour est joué. L’image est dans la boîte, prête à être incorporée dans un diaporama, sur un blog, un site, un espace numérique de travail, une plateforme de formation. Oui, mais quid du droit de l’utiliser ?

Souvent, lorsque j’anime une formation, j’entends souvent ces paroles :

· « Je ne risque rien, je suis dans ma classe » ;

· « C’est pour le bien de mes élèves » ;

· « Ils n’ont qu’à pas mettre d’images sur Internet ! »

· « … »

Ces réactions sont très fréquentes. Si l’on aborde le problème, on est vite taxé d’être une sorte de normalisateur, de moralisateur, de gendarme du Net. Il est assez difficile d’avancer l’argument « Et le droit d’auteur ? ».

Il faut se hâter alors d’évoquer les licences Creative Commons pour que les personnes tendent l’oreille et vous prêtent une attention polie. Et trouver des exemples parlants, en montrant quelques « bibliothèques » existantes de documents proposés dans ce type de licence.

Évoquer, démontrer la souplesse d’utilisation des logos qui indiquent les particularités de la licence choisie, les outils mis à disposition pour inclure ces logos dans un blogue, dans un diaporama et sur d’autres supports en ligne ou non.

Face à ce souci et pour ne pas me répéter inlassablement, j’ai écrit un parcours de formation sur ce thème. Il est à votre disposition à cette adresse :

Lien : http://jacques-cartier.fr/utiliser_ressources_legalite/parcours/

Il est à votre disposition si vous souhaitez l’utiliser avec les publics que vous avez en formation.

Il est en licence Creative Commons Paternité, Pas d’utilisation commerciale, Partage à l’identique. Je l’ai écrit avec le logiciel auteur « Exelearning » et exporté en mode site Web.

Vous pouvez ainsi l’utiliser, le diffuser, le modifier selon trois conditions : nommer son auteur, l’utiliser de façon non commerciale (sauf avec l’accord de l’auteur), partager la nouvelle production éventuelle que vous en ferez selon la même licence.

En travaillant ainsi avec vos apprenants, vous les aiderez à se glisser dans la peau d’une personne qui respecte le droit d’auteur, soigne la façon dont elle cite ses sources, dont elle gère les citations, dont elle comprend que le plagiat est plus qu’un non-sens pour qui se lance dans des études longues avec des visées, pourquoi pas, de devenir un chercheur reconnu.

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …

Lien vers les pages du petit roman : http://jacques-cartier.fr/roman/

© 2015 J. CARTIER

Numérique et constantes pédagogiques

En 2010/2011, mes étudiants ne disposaient plus de formation particulière dans un Institut Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM). Ils n’avaient plus guère de formation à la pédagogie et se trouvaient très démunis. Ils préparaient avec moi le C2i2e (Certificat Informatique et Internet de l’enseignement supérieur niveau 2 enseignant).

Mais comment utiliser le numérique en classe si l’on n’a pas ou peu de formation à la pédagogie ? J’étais confronté à la difficulté de préparer ces jeunes au C2i2e et de leur apporter un bagage « minimum » en pédagogie sur une soixante d’heures de cours en deux ans…

J’ai ainsi pas à pas constitué avec eux une carte conceptuelle (document de travail et de réflexion) pour les aider à préparer une séance pédagogique incluant le numérique :

seance-pedagogique-incluant-le-numerique-mind-map-mozilla-firefox_2015-11-16_07-54-43

Cliquer sur l’image pour ouvrir la carte

En fait, on s’aperçoit qu’il y a des constantes dans la préparation d’une séance en classe, que l’on utilise le numérique ou non. Mes étudiants n’avaient pas le réflexe d’en écrire les objectifs, de se poser la question des prérequis, de repérer les principaux savoirs, savoir-faire ou attitudes à faire acquérir à chaque étape.

Ils étaient assez démunis quant à l’organisation matérielle de la salle informatique, ils ne pensaient pas à l’utilisation de casques audio par exemple.

Et puis, ils n’avaient aucun recul par rapport au droit d’auteur. Ils utilisaient des ressources de l’Internet sans se soucier le moins du monde de leur licence d’utilisation. Nous avons fait un gros travail sur ce sujet en découvrant les licences Creative Commons.

Je me suis aperçu (une fois de plus), au-travers de cette expérience, que le métier d’enseignant doit s’apprendre. Certes, certains jeunes ont la fibre, l’intuition. Ils inventent vite et efficacement les activités que leurs élèves auront à réaliser. Mais cette immanence est fugitive et peu reproductible.

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …

Lien vers les pages du petit roman : http://jacques-cartier.fr/roman/

© 2015 J. CARTIER

image

Le formateur occasionnel est en peine d’écriture ce matin. L’actualité qui secoue la ville de Paris est dans tous les esprits. Les bougies sont sur les rebords des fenêtres et scintillent avec tristesse.

Les personnes passionnées par la pédagogie n’aiment pas que l’on brûle les livres, elles sont attachées à la liberté d’expression, au respect des personnes.

C’est un peu leur raison d’être.

Vous serez peut-être étonné que le petit roman s’intéresse à ce moment tragique, que le contenu de cette page 20 soit hors sujet.

Mais la pédagogie n’est jamais hors du contexte de la société. Une société s’appuie sur son école pour former les citoyens. Dans notre pays, on parle de l’école de la république :

« …l’École de la République est également le lieu de l’apprentissage de la citoyenneté et du « vivre ensemble », capable de former des citoyens éclairés, de transmettre et de faire partager les valeurs de la République ».

Source : www.gouvernement.fr/action/une-ecole-qui-porte-haut-les-valeurs-de-la-republique

A l’heure où le mot guerre revient sur toutes les lèvres, ne laissons pas de côté les mots enseignement, apprentissage, formation, savoirs. Ces mots sont facteurs de liberté pour l’individu, de recul face à des croyances exacerbées, de respect des autres.

J’ai toujours été impressionné par les écrits de Condorcet publiés il y a plus de deux siècles.

« La vie humaine n’est point une lutte où des rivaux se disputent des prix ; c’est un voyage que des frères font en commun, et où chacun employant ses forces pour le bien de tous, en est récompensé par les douceurs d’une bienveillance réciproque, par la jouissance attachée au sentiment d’avoir mérité la reconnaissance ou l’estime. »

Nicolas de Condorcet ; Sur l’instruction publique (1792)

Dès demain matin, je me remets à la création de parcours de formation en ligne. Il me faut du papier, un crayon, un clavier, une connexion Internet, un logiciel auteur, un peu de jugeote, de l’imagination, pas mal de temps. Ce sont les meilleures armes que j’aie trouvées jusqu’à présent pour mener des combats contre l’obscurantisme.

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …

Lien vers les pages du petit roman : http://jacques-cartier.fr/roman/

© 2015 J. CARTIER