Numérique et constantes pédagogiques
En 2010/2011, mes étudiants ne disposaient plus de formation particulière dans un Institut Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM). Ils n’avaient plus guère de formation à la pédagogie et se trouvaient très démunis. Ils préparaient avec moi le C2i2e (Certificat Informatique et Internet de l’enseignement supérieur niveau 2 enseignant).
Mais comment utiliser le numérique en classe si l’on n’a pas ou peu de formation à la pédagogie ? J’étais confronté à la difficulté de préparer ces jeunes au C2i2e et de leur apporter un bagage « minimum » en pédagogie sur une soixante d’heures de cours en deux ans…
J’ai ainsi pas à pas constitué avec eux une carte conceptuelle (document de travail et de réflexion) pour les aider à préparer une séance pédagogique incluant le numérique :
Cliquer sur l’image pour ouvrir la carte
En fait, on s’aperçoit qu’il y a des constantes dans la préparation d’une séance en classe, que l’on utilise le numérique ou non. Mes étudiants n’avaient pas le réflexe d’en écrire les objectifs, de se poser la question des prérequis, de repérer les principaux savoirs, savoir-faire ou attitudes à faire acquérir à chaque étape.
Ils étaient assez démunis quant à l’organisation matérielle de la salle informatique, ils ne pensaient pas à l’utilisation de casques audio par exemple.
Et puis, ils n’avaient aucun recul par rapport au droit d’auteur. Ils utilisaient des ressources de l’Internet sans se soucier le moins du monde de leur licence d’utilisation. Nous avons fait un gros travail sur ce sujet en découvrant les licences Creative Commons.
Je me suis aperçu (une fois de plus), au-travers de cette expérience, que le métier d’enseignant doit s’apprendre. Certes, certains jeunes ont la fibre, l’intuition. Ils inventent vite et efficacement les activités que leurs élèves auront à réaliser. Mais cette immanence est fugitive et peu reproductible.
Jack, formateur occasionnel.
À suivre …
Lien vers les pages du petit roman : http://jacques-cartier.fr/roman/
© 2015 J. CARTIER