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Image en CC0 sur https://pixabay.com/en/tools-old-antique-workshop-2767118/

On peut être en permanence en recherche de l’outil dernier cri pour animer une formation. Comme si l’outil comportait une vertu pédagogique intrinsèque, comme si la théorie des vases communicants s’appliquait à l’apprentissage.

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Image dans le domaine public sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Communicating_vessels.png

Mais les outils bureautiques ont-ils dit leur dernier mot ?

Le diaporama est souvent décrié. En effet, s’il n’est utilisé qu’en mode expositif, il peut vite devenir lassant. Imaginez rester assis une heure et voir 30 diapositives commentées par l’intervenant…

Et si, à l’issue d’une présentation courte, vous aviez, vous stagiaire, quelques diapositives à compléter ?

Il vous faudrait réfléchir seul ou en groupe, puis venir vidéo projeter vos propositions. Voyez que la méthode pédagogique change du tout au tout, l’implication des apprenants est sollicitée.

On peut imaginer le même exercice de style avec le traitement de texte. En amont de la formation, je dois lire les contenus mis à disposition sur la plateforme de formation dans un fichier de traitement de texte. Il m’est demandé de compléter des paragraphes vides dans lesquels je vais taper mes commentaires. Les différents écrits peuvent être collationnés par le formateur qui va proposer une synthèse au groupe lors du prochain présentiel. Il y a de la classe inversée dans l’air !

Avant de rassembler de multiples outils plus ou moins modernes, vieillots ou à la pointe, pensez plutôt aux objectifs pédagogiques à atteindre. Vous finirez bien par trouver les outils les mieux adaptés à votre stratégie pédagogique. Il y en a plein la Toile !

Jacques Cartier – www.jacques-cartier.frwww.espace-formation.euwww.espace-formation.org

Remarque : mon ouvrage chez Edilivre – « Itinéraire numérique d’un formateur d’adultes ou Le Voyage d’un saltimbanque funambule » : https://youtu.be/qTTYYdt_geM

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Un jour, un collègue et ami me dit : « Tu animes un stage de traitement de texte, cool, tu ne vas pas trop te fatiguer ! ». J’ai été piqué au vif par cette remarque peu respectueuse à la fois de moi-même mais surtout par rapport à cette idée que l’utilisation de ce logiciel tomberait sous le sens !

En effet, le traitement de texte est en fait très mal connu et très mal utilisé. Je pense souvent à ce propos à ma mère qui était secrétaire. Un jour, on lui a déposé un ordinateur sur son bureau à la place de sa machine à écrire. Et, …débrouille-toi.

Mais le pas à franchir est immense entre l’usage une machine mécanique sur laquelle on tape un texte sur papier et une machine électronique qui enregistre une version numérique du document ! On change de monde !

On a oublié que ce logiciel « traite » du texte, au sens où il est capable d’automatiser des tâches. Par exemple, la table des matières en automatique. Regardez autour de vous, qui utilise cette fonction ? J’ai souvent eu cette réaction : « Mais, Jacques, on peut faire la table des matières en automatique ? Pour ma thèse, je l’ai faite à la main ! Elle n’était jamais à jour ! C’était une vraie galère ! »

Ce sont les notions de paragraphe et de style qui sont passées à la trappe. Mais comment former ou reformer les personnes ? Ce n’est pas par du présentiel que l’on va « inverser la vapeur ». Il faut mettre des parcours en ligne, sinon on fera ces formations ad vitam æternam.

Pour que mes étudiants (150 en master 1 et 2 chaque année) se perfectionnement sur ce logiciel, pour que l’écriture de leurs mémoires devienne un moment de choix de leurs études et non un chemin de croix, j’ai écrit trois parcours de formation dédiés à l’utilisation du traitement de texte :

· Traitement de texte introduction : http://jacques-cartier.fr/traitement_texte_1/

· Traitement de texte perfectionnement : http://jacques-cartier.fr/traitement_texte_2/

· Traitement de texte document complexe : http://jacques-cartier.fr/traitement_texte_doc_complexe/

Ces parcours ont été utilisés en modalité présentielle mais aussi à distance en autoformation intégrale. On pourrait imaginer un suivi à distance avec des séances synchrones en classe virtuelle. Est-il ainsi besoin de ne passer que par le présentiel, il est permis d’en douter.

Lorsqu’il s’agit d’apprendre des savoirs procéduraux, il est aisé de mettre en ligne des contenus. Certes, il y a un temps de conception qui prend pas mal de temps. Mais une fois ce travail réalisé, c’est un public nombreux et largement disséminé qui peut utiliser les parcours publiés.

S’agit-il encore de faire de l’argent avec la formation à ce logiciel ? On pourrait imaginer que savoir l’utiliser de façon pertinente est devenu un bien commun, partagé dans une licence Creative Commons Paternité ou dans le domaine public…

Jack, formateur occasionnel.

À suivre …

Lien vers les pages du petit roman : http://jacques-cartier.fr/roman/

© 2015 J. CARTIER

machine_ecrire Paternité Certains droits réservés par Renaud Camus

Le premier contact de beaucoup de personnes avec l’ordinateur est l’utilisation d’un traitement de texte. Il suffit de taper, comme sur une machine à écrire, et après quelques hésitations, soubresauts, le texte est imprimé. [audio:http://espace-formation.org/wp-content/uploads/2013/07/introduction3.mp3|titles=introduction3]

>>> Commentaire audio

La chose se complique lorsqu’il faut gérer un document long : l’humeur change brusquement, la colère monte lorsque le saut de page ne se fait pas au bon endroit. La machine gère le texte avec une logique très spécifique dans laquelle il faut entrer sous peine de ne jamais automatiser les documents tapés. Un clic souris doit permettre de changer la taille de la police de caractères du texte des 100 pages du rapport d’une taille 14 à une taille 12 par exemple. La numérotation doit se faire automatiquement, ainsi que les tables de matières et d’index… Le plan du document doit apparaître clairement. Pour arriver à ce type de travail, il faut en premier lieu intégrer les notions suivantes que nous verrons dans les grains mis à votre disposition dans un cours Moodle à cette adresse :

>>> http://www.jacques-cartier.fr/plateforme/moodle/course/view.php?id=34

  • la notion de paragraphe
  • la notion de style
  • la notion de document complexe (ou long)

Ce cours, mis à disposition à distance en licence Creative Commons (Paternité, Pas d’utilisation commerciale, Partage à l’identique), se propose de préciser ces notions.

A vos claviers !

Jacques Cartier
www.jacques-cartier.fr

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—– Image sur Flickr en Creative Commons —–

Par outil grand public nous entendons un logiciel dont tout un chacun dispose sur son ordinateur.

Le traitement de texte est un bon exemple. Tout le monde saisit du texte à intervalles réguliers. Mais exploite-t-on vraiment ce logiciel pour les apprentissages ?

Le passage de la machine à écrire au traitement de texte s’est réalisé rapidement. Un ordinateur est venu remplacé la bonne vieille machine à écrire mécanique. Mais a-t-on fait le saut nécessaire entre ces deux machines qui sont de deux mondes différents.

Dans ma pratique de formateur, notamment de secrétaires de direction, j’ai noté que peu de personnes avaient changé leur pratique entre ces deux mondes. Les automatismes liés au logiciel (notion de paragraphe, style, table des matières automatique, document modèle, mode plan, …) sont rarement utilisés.

En travaillant avec des docteurs en lettres récemment, toutes et tous m’ont indiqué que la rédaction de leur thèse avait été « manuelle« , sans aucun automatisme … Si un chapitre est déplacé, la table des matières est fausse … (!)

En ce qui concerne les apprentissages,  le traitement de texte, outil grand public, reste d’un apport essentiel.  Jacques Anis (1) (2)  évoque les points suivants :

  • des fonctions de rédaction : insertion, couper-copier-coller-déplacer, recherche et remplacement, glossaire ;
  • des fonctions méta-scripturales : déplacement dans un document, sélection d’une partie, annuler/répéter, afficher en mode plan, en mode aperçu avant impression, enregistrement, impression ;
  • des fonctions de mise en forme et de structuration du document : format de caractères, attributs graphiques, insertion d’images, de tableaux, de documents, table des matières, indexation ;
  • des fonctions métatextuelles : annotations (commentaires de l’auteur ou d’un lecteur), statistique (comptage des caractères, des mots, des lignes, des paragraphes, des pages), marques de révision qui mettent en évidence toutes les modifications rédactionnelles, vérification orthographique, grammaticale et stylistique, dictionnaire des synonymes.

Dans une activité coopérative à distance, on a fait appel souvent à une écriture collective. Le traitement de texte se prête bien à ce type de production. Les apprenants bâtissent le canevas du document puis chacun prend en charge un chapitre particulier. Il est possible ainsi de fusionner les écrits, les amender, …

(1) cité par Depover, C, Karsenti, T, Komis, V, (2009), Enseigner avec les technologies, Québec : Presses de l’Université du Québec.

(2) Anis, J, (1998), Texte et ordinateur, l’écriture réinventée ?, Bruxelles, De Boeck Université.