Quelques réflexions après la lecture de l’ouvrage « Formation, travail et professionnalisation » coordonné par Richard Wittorski (L’Harmattan septembre 2005).
Le formateur présentiel qui suit une formation pour intégrer du distant dans sa pratique se trouve aux confins de plusieurs savoirs qu’il va devoir réinterroger, confronter aux savoirs des autres apprenants de son groupe de formation pour construire de nouveaux savoirs adaptés à la nouvelle mission qui lui incombe.
Van Der Maren (1) distingue cinq savoirs : les « savoirs scientifiques », les « savoirs appliqués », les « savoirs stratégiques » (savoirs pour l’action), les « savoirs praxiques » (savoirs d’action) et les « savoirs pratiques » (savoirs en action).
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Le formateur arrive en formation avec ses savoirs pratiques personnels. Il va les confronter aux savoirs pratiques des autres participants lors des échanges et des travaux communs. Il est en effet capable de parler de ses savoirs pratiques, de les expliquer dans le contexte de l’action qu’il mène comme formateur. Ses collègues vont énoncer les leurs et de cet échange de pratiques vont émerger des savoirs praxiques (savoirs d’action) que le groupe va initier et formaliser.
On arrive ainsi à une professionnalisation du rôle du formateur en utilisant le groupe comme déclencheur du changement de posture.
(1) Van Der Maren, J.-M (1996). Méthodes de recherche pour l’éducation. Bruxelles : De Boeck