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A l’heure de l’intelligence artificielle, j’ai pensé qu’elle pourrait m’aider à rédiger ma lettre de motivation.

Je vise plusieurs publics cible qui seraient susceptibles de me confier des missions.

Je vous laisse découvrir !

Lettre motivation

Essai 1

Prompt : peux-tu me rédiger une lettre de motivation à partir du document joint

http://espace-formation.education/curriculum/curriculum_jacques_cartier.pdf

Lettre de motivation pour Jacques Cartier

Madame, Monsieur,

Fort d’une carrière de plus de trente ans dédiée à l’innovation pédagogique et à la formation, je vous adresse ma candidature avec la volonté de mettre mon expertise au service de votre structure. Enseignant honoraire à l’Université de Franche-Comté, ingénieur pédagogique spécialisé dans les dispositifs ouverts et à distance, et consultant-formateur reconnu en France comme à l’international, j’ai toujours placé l’accompagnement des enseignants et la transformation des pratiques au cœur de mon engagement professionnel1.

Mon parcours m’a permis d’occuper des fonctions variées, de responsable pédagogique à formateur de formateurs, en passant par la conception et la direction de projets de formation à distance, aussi bien pour l’Éducation nationale que pour des organismes privés ou associatifs. J’ai notamment piloté la mise en place de dispositifs hybrides et de formations certifiantes (C2i2e, B2i, PCIE), et j’ai assuré la formation continue d’enseignants en France, en Suisse et au Canada, dans des contextes multiculturels et pluridisciplinaires1.

Reconnu pour ma capacité à innover, j’ai contribué à la création de parcours pédagogiques adaptés aux nouveaux usages numériques, à la scénarisation de formations en ligne, et à l’accompagnement de communautés de pratique. Mon expérience de mentor, évaluateur et jury chez OpenClassrooms, Digital Trainer et dans le cadre de projets européens (Erasmus-Expertise), m’a permis de développer une approche centrée sur l’apprenant, la qualité pédagogique et l’évaluation des compétences1.

Consultant expert auprès d’organismes tels que la Haute école pédagogique du Valais, le Forum Mondial Héraclès ou Compética, j’ai su démontrer ma capacité à fédérer des équipes, à piloter des projets complexes et à accompagner la transformation digitale des organisations. Je maîtrise les outils numériques, les normes de formation (Scorm, Qualiopi), et je dispose d’une solide expérience dans l’ingénierie de dispositifs de formation continue pour adultes1.

Je souhaite aujourd’hui mettre mon savoir-faire et mon engagement au service de votre structure, convaincu que mon profil peut répondre aux enjeux de transformation et d’innovation qui vous animent. Rigoureux, pédagogue et passionné par la transmission, je suis prêt à m’investir pleinement dans de nouveaux projets, à partager mes compétences et à contribuer activement à la réussite de vos missions.

Je me tiens à votre disposition pour un entretien, au cours duquel je pourrai vous exposer plus en détail mon parcours et mes motivations.

Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.

Jacques Cartier

Cette lettre est rédigée à partir du curriculum vitae de Jacques Cartier, en mettant en avant ses principales expériences, compétences et motivations pour un poste dans le domaine de la formation, de l’ingénierie pédagogique ou du conseil en transformation digitale.

Essai 2

Prompt : peux-tu écrire dans un langage plus soutenu

Madame, Monsieur,

Permettez-moi de vous soumettre ma candidature, mû par le désir sincère de mettre au service de votre institution l’expertise que j’ai patiemment acquise au fil de plus de trois décennies consacrées à l’innovation pédagogique, à la formation à distance et à l’accompagnement des acteurs de l’enseignement supérieur.

En qualité d’enseignant honoraire à l’Université de Franche-Comté, d’ingénieur pédagogique spécialisé dans les dispositifs ouverts et à distance, ainsi que de consultant-formateur intervenant tant en France qu’à l’international, j’ai eu l’opportunité de concevoir, piloter et évaluer de nombreux dispositifs de formation, en conjuguant exigence scientifique, créativité méthodologique et souci constant d’adaptation aux évolutions du numérique éducatif.

Mon parcours, jalonné de responsabilités telles que la coordination de formations certifiantes (C2i2e, B2i, PCIE), la direction de projets hybrides pour l’Éducation nationale, ou encore l’accompagnement de communautés de pratique, atteste de ma capacité à fédérer les énergies et à impulser des dynamiques collectives au service de l’excellence pédagogique. J’ai également eu l’honneur de collaborer avec des institutions prestigieuses telles que la Haute école pédagogique du Valais, le Forum Mondial Héraclès, Compética, ou encore OpenClassrooms, où j’exerce les fonctions de mentor, évaluateur et concepteur de parcours.

Mon engagement s’est toujours articulé autour de la transmission du savoir, de l’accompagnement des enseignants dans la transformation de leurs pratiques, et de la promotion d’une ingénierie pédagogique rigoureuse, fondée sur la maîtrise des outils numériques, la scénarisation de dispositifs de formation multimodaux et l’évaluation fine des compétences. Cette approche m’a permis d’intervenir avec succès dans des contextes variés, tant auprès de publics francophones qu’internationaux, et de contribuer à la professionnalisation des acteurs de la formation continue.

Convaincu que la réussite des projets éducatifs repose sur l’alliance de la rigueur, de l’innovation et du dialogue interculturel, je souhaite aujourd’hui mettre à profit mon expérience et mon enthousiasme au sein de votre structure, afin de participer activement à la conduite de vos missions et au rayonnement de vos actions.

Je me tiens à votre entière disposition pour un entretien, au cours duquel je pourrais vous exposer plus en détail ma vision de l’ingénierie pédagogique et les apports que je pourrais mettre au service de votre institution.

Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de ma considération la plus distinguée.

Jacques Cartier

Essai 3

Prompt : peux-tu utiliser un langage plus souple et dynamique

Madame, Monsieur,

Je vous écris aujourd’hui avec l’envie de rejoindre une équipe dynamique, où je pourrais mettre à profit mon expérience et mon énergie pour accompagner les projets de formation et d’innovation pédagogique qui vous tiennent à cœur.

Depuis plus de trente ans, j’ai eu la chance de vivre de l’intérieur la transformation de la formation, des débuts de la FOAD jusqu’aux dispositifs hybrides et au mentorat digital. Enseignant honoraire, ingénieur pédagogique, consultant-formateur en France et à l’international, j’ai multiplié les expériences, les rencontres et les défis. Ce parcours m’a permis de piloter des projets variés : formations à distance, accompagnement d’équipes, animation de communautés de pratique, conception de parcours certifiants, mentorat sur des plateformes innovantes comme OpenClassrooms ou Digital Trainer.

Ce qui m’anime au quotidien, c’est le goût du partage, l’envie d’aider les enseignants à s’approprier les outils numériques, à imaginer de nouvelles façons de transmettre, à faire évoluer leurs pratiques. J’aime travailler en équipe, fédérer autour de projets, et voir les idées prendre forme, que ce soit dans un cadre institutionnel, associatif ou entrepreneurial. Ma curiosité et mon enthousiasme m’ont aussi poussé à intervenir comme expert dans des réseaux européens, à tester de nouveaux dispositifs, à accompagner la digitalisation de structures comme la SNCF ou l’École de Commerce et de Management de Besançon.

Je suis convaincu que la réussite d’un projet de formation repose autant sur la technique que sur l’humain. J’apporte une solide maîtrise des outils, des normes et des méthodes, mais surtout une vraie passion pour l’accompagnement et l’innovation. Je me tiens prêt à m’investir à vos côtés, à partager mon expérience, à apprendre encore et à relever de nouveaux défis.

Je serais ravi d’échanger avec vous pour vous présenter plus concrètement mon parcours et mes idées.

Dans l’attente de vous rencontrer, je vous adresse mes salutations les plus cordiales.

Jacques Cartier

Essai 4

Prompt : et en langage ado

Yo Madame, Monsieur,

J’me pointe pour un job chez vous. En gros, ça fait un bail que j’fais des trucs de ouf dans l’éducation, genre innover, former, tout ça. Prof à la fac (en mode retraité cool), expert en digital learning, j’ai bossé partout, en France et à l’étranger. Mon truc, c’est d’aider les profs à se moderniser et à utiliser les outils d’aujourd’hui.

J’ai fait plein de missions : chef de projet, formateur de formateurs, j’ai monté des formations à distance, aussi bien pour l’Éducation nationale que pour des boîtes privées. J’ai mis en place des trucs hybrides, des certifications (C2i2e, B2i, PCIE), et j’ai formé des profs en France, en Suisse, au Canada.

On me dit souvent que j’ai des idées, que je suis créatif. J’ai créé des parcours adaptés aux réseaux sociaux, des formations en ligne, et j’ai coaché des gens sur OpenClassrooms, Digital Trainer, etc. Je sais comment motiver les élèves, comment faire de la bonne pédagogie et comment évaluer les compétences.

J’ai aussi bossé avec des organismes comme la Haute école pédagogique du Valais, le Forum Mondial Héraclès ou Compética. Je sais comment gérer une équipe, piloter des projets compliqués et aider les entreprises à passer au digital. Je connais tous les outils, les normes (Scorm, Qualiopi), et j’ai de l’expérience dans la formation continue pour adultes.

Aujourd’hui, j’ai envie de mettre mes compétences à votre service. Je suis sûr que je peux vous aider à innover et à transformer votre structure. Je suis motivé, pédagogue et j’adore transmettre. Je suis prêt à me donner à fond pour vos projets.

Si vous voulez en savoir plus, on peut se caler un RDV pour que je vous explique tout ça de vive voix.

Jacques Cartier

Essai 5

Prompt : et en vieux français

À Nobles Dames et Vaillants Seigneurs,

Avec toute la révérence due à vostre grandeur, me permets de vous présenter ceste requête, meu par le désir ardent de mettre au service de vostre illustre maison une science que j’ay acquise au fil des ans, tant en l’art d’enseigner qu’en la maîtrise des nouvelles inventions pour la formation.

Jadis professeur à l’Université de Franche-Comté, ingénieur en pédagogie pour les apprentissages à distance, et maître de formation reconnu de par le royaume et au-delà, j’ay eu l’heur de conduire maints projets, toujours soucieux de joindre la sagesse antique aux découvertes modernes, afin d’instruire au mieux les esprits curieux.

Mon cheminement m’a mené à exercer diverses charges, depuis la conduite de projets d’apprentissage jusqu’à la formation de ceux qui enseignent, que ce soit pour le service du Roy ou pour des compagnies privées. J’ay notamment œuvré à la mise en place de méthodes nouvelles, mariant le présentiel et le distantiel, et à la formation continue des maîtres, tant en France qu’en d’autres contrées.

On me reconnaît volontiers l’esprit vif et prompt à l’invention. J’ay contribué à créer des voies d’apprentissage adaptées aux usages du temps, à imaginer des formations en ligne, et à soutenir des communautés de pratique. Mon expérience auprès d’OpenClassrooms, Digital Trainer et autres projets européens m’a permis de développer une approche centrée sur l’apprenant, la qualité de l’enseignement et l’évaluation des compétences.

Conseiller auprès d’organismes tels que la Haute école pédagogique du Valais, le Forum Mondial Héraclès ou Compética, j’ay démontré ma capacité à unir les forces, à mener à bien des projets complexes et à accompagner la transformation digitale des organisations. Je connais les outils du métier, les règles de la formation (Scorm, Qualiopi), et j’ay une solide expérience dans l’art de former les adultes.

Aujourd’hui, je souhaiterais mettre mon savoir et mon zèle au service de vostre entreprise, certain que mon profil peut répondre aux enjeux de changement et d’innovation qui vous animent. Rigoureux, pédagogue et passionné par la transmission, je suis prêt à m’investir pleinement dans de nouveaux projets, à partager mes connaissances et à contribuer à la prospérité de vos missions.

Je me tiens à vostre disposition pour un entretien, afin de vous narrer plus amplement mon parcours et mes motivations.

En attendant ce plaisir, je vous prie d’agréer, Nobles Dames et Vaillants Seigneurs, l’expression de mon très humble respect.

Jacques Cartier

Essai 6

Prompt : et en patois du Haut-Doubs

A la bonne franquette, Madame, Monsieur,

C’est le Jacques Cartier qui vous écrit, du pays de Damprichard ! J’ai ouï dire que vous cherchiez quelqu’un de calé pour la formation, et ben, j’me suis dit, pourquoi pas moi ?

Ça fait un bail que j’fais ce métier, hein ! J’ai commencé à l’époque où les ordis, c’était gros comme des armoires. J’ai vu venir la formation à distance, les MOOCs, tout le tintouin. J’ai été prof à la fac, ingénieur en pédagogie, consultant pour des boîtes en France et en Suisse. J’ai formé des tas de gens, des jeunes, des vieux, des profs, des employés.

Mon truc, c’est d’aider les gens à apprendre, à utiliser les nouvelles technologies, à se débrouiller dans ce monde qui change tout le temps. J’aime bien monter des projets, travailler en équipe, trouver des solutions. J’ai bossé avec l’Éducation nationale, avec des entreprises privées, avec des associations. J’ai même été mentor sur OpenClassrooms, vous voyez le genre ?

J’connais bien le Haut-Doubs, hein ! J’y suis né, j’y ai vécu, j’y ai élevé mes gosses. J’connais les gens, les mentalités, les besoins. Je sais comment parler aux gens, comment les motiver. J’suis pas du genre à me prendre la tête, mais j’suis sérieux dans mon travail.

Alors, si vous cherchez quelqu’un qui connaît le métier, qui a de l’expérience, et qui a le cœur sur la main, ben, vous m’avez trouvé ! J’serais ravi de venir vous causer, pour vous expliquer tout ça de vive voix.

En attendant, je vous salue bien bas, et à bientôt, j’espère !

Jacques Cartier, un gars du coin.

Essai 7

Prompt : en en verlan

Wesh, zeubi Madame, zeubi Monsieur,

C’est Cartoche Jacques qui vous la fait à l’envers. J’me suis dit, faut que j’écrive une lettre, en mode vénère, pour ce poste chez vous. Ziva, j’ai grave l’flow pour la formation, c’est mon délire depuis un bail.

Prof à la fac (en mode chill maintenant), ingé en pédagogie pour les trucs à distance, j’ai taffé de ouf, en France et à l’étranger. Mon bail, c’est d’aider les profs à se mettre à la page et à utiliser les outils d’aujourd’hui.

J’ai géré des missions de ouf : chef de projet, formateur de formateurs, j’ai monté des formations à distance, pour l’Éducation nationale et des boîtes privées. J’ai mis en place des systèmes hybrides, des certifications (C2i2e, B2i, PCIE), et j’ai formé des profs en France, en Suisse, au Canada.

On me dit souvent que j’ai des idées, que je suis un créatif. J’ai créé des parcours adaptés aux réseaux sociaux, des formations en ligne, et j’ai coaché des gens sur OpenClassrooms, Digital Trainer, etc. Je sais comment motiver les élèves, comment faire de la bonne pédagogie et comment évaluer les compétences.

J’ai aussi taffé avec des organismes comme la Haute école pédagogique du Valais, le Forum Mondial Héraclès ou Compética. Je sais comment gérer une équipe, piloter des projets compliqués et aider les entreprises à passer au digital. Je connais tous les outils, les normes (Scorm, Qualiopi), et j’ai de l’expérience dans la formation continue pour adultes.

Aujourd’hui, j’ai envie de mettre mes skills à votre service. Je suis sûr que je peux vous aider à innover et à transformer votre structure. Je suis motivé, pédagogue et j’adore transmettre. Je suis prêt à me donner à fond pour vos projets.

Si vous voulez en savoir plus, on peut se capter pour que je vous explique tout ça de vive voix.

À plus dans l’bus.

Cartoche Jacques

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Jacques Cartier

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Je suis comme un formateur qui doute !

Depuis mes premiers pas en informatique pédagogique en 1985, j’ai vu passer de nombreuses innovations techniques et c’est tant mieux !

Chaque nouveauté était présentée comme la panacée pour l’enseignant et l’apprenant. Pendant plusieurs mois, voire une année ou plus, de nombreuses formations étaient mises en place pour former les personnes à son utilisation.

Et puis l’effet se réduisait peu à peu. L’innovation entrait plus ou moins dans une utilisation du quotidien.

A un moment, on ne jurait que par l’utilisation du tableau blanc interactif. Massivement, les écoles primaires, par exemple, ont été équipées. Selon les contextes locaux, l’utilisation était intensive ou minime ou inexistante. J’ai vu des matériels non installés, dans des cartons jamais ouverts stockés dans une pièce annexe de rangement.

Donner ainsi la priorité au matériel, à la technique, n’assure pas une utilisation quotidienne bien intégrée à l’acte pédagogique.

Actuellement, ce sont les utilisations de l’IA (Intelligence Artificielle) qui ont le vent en poupe et à juste titre.

On ne compte plus les propositions de formations qui vous promettent de devenir en quelques heures ou jours un expert du prompt.

Des organismes introduisent aussi l’IA dans le domaine du mentorat et réduisent de ce fait le temps humain dédié à la relation entre apprenant et mentor.

La tendance pourrait être de confier à l’IA de plus en plus de tâches dans des domaines variés.

Il est légitime à un moment donné de questionner notre pratique et de douter de notre action.

Jusqu’où je vais dans mon utilisation de l’IA ? Ai-je bien compris les tenants et aboutissants de cette technologie ? Quelle est la place restante à mon imagination, à mon expérience, à ma capacité de production de contenus, à ma vision de l’accompagnement d’apprenants ?

Comment mes apprenants utilisent-ils cet outil ? Quid de la pertinence de leurs productions écrites ? Quid de l’impact sur leurs apprentissages ? Comment se situent-ils par rapport à la propriété intellectuelle ?

Une citation de Geneviève Jacquinot me revient en mémoire :

« Chaque nouvelle technologie alimente une utopie : l’outil de référence est associé au rêve d’une certaine école ou d’une certaine société… comme toujours, les développements technologiques loin de remplacer l’enseignant (…) ne font qu’exiger de lui plus de maîtrise dans la connaissance des processus d’apprentissage et toujours plus d’imagination, … »

Jacquinot, G, (1985), L’école devant les écrans, Paris, ESF.

Jacques Cartier

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Sens marin et intelligence artificielle

Lors d’une croisière à la voile dont j’étais le skipper, deux étudiants en électronique avaient embarqué. Ils avaient tendance à rester dans le bateau à la table à carte à manipuler les outils électroniques du bord.

Ces outils sont une aide à la navigation, cela signifie que le marin doit veiller au grain, observer la mer, sentir la force du vent et sa direction, vivre avec le bateau. C’est ce qu’on appelle le sens marin.

Or, dans l’exemple que je donne au début de l’article, nous nous trouvions près de la côte dans une zone à cailloux pouvant être dangereuse. Il fallait être sur le pont pour observer et non collé aux instruments à l’intérieur.

Dans le monde de la formation initiale et continue, il en va de même avec l’utilisation de l’intelligence artificielle. Elle est une aide à la réalisation d’un projet. Mais le chef de projet reste le formateur qui s’appuie sur elle pour concevoir ses contenus. Elle donne des informations, propose un plan, une structure d’évaluation, …

La place principale reste au formateur qui utilise ses propres recherches, qui s’appuie sur ses propres compétences en utilisant l’IA comme une intelligence augmentée.

C’est lui qui est sur le pont , qui analyse la marche du bateau et prend les décisions.

Jacques Cartier

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Pédagogie et technologie, quid ?

Au début de mon utilisation d’outils informatiques en pédagogie, notamment une plateforme de formation, j’étais pressé de voir ce que ça pouvait donner comme résultat !

Je me suis vite aperçu que je brûlais des étapes, notamment celle de l’analyse de mon projet. Je me réfère au modèle ADDIE (Analyse, Design, Développement, Évaluation)

https://www.niu.edu/citl/resources/guides/instructional-guide/course-design.shtml

Je pouvais donner prise aux critiques à l’époque quant à l’utilisation de technologies dans le domaine de l’enseignement. (Technicisme, déshumanisation, …)

Pas à pas, le rapport entre pédagogie et technologie a pris une nouvelle tournure. Il est devenu plus riche, pédagogie et technologie venant se questionner l’une l’autre. Je m’explique par un exemple :

Le fait de placer un « Forum » sur la plateforme de formation, rien de plus simple, cela prend quelques secondes. Oui, mais…

Ce moyen de communication en ligne, donc accessible à des personnes disséminées sur la planète, peut considérablement enrichir les échanges entre les apprenants et le formateur, entre les apprenants eux-mêmes. Le lieu est sécurisé, seules les personnes inscrites peuvent participer. Il est modéré par le formateur ou l’enseignant.

Si la consigne donnée est claire, alors le forum devient un espace de travail, de réflexion, d’échanges.

Au formateur, à l’issue de l’activité, de rédiger une synthèse des apprentissages réalisés.

On pourrait vite retomber dans un éternel débat un peu vain entre technophiles et technophobes. Et si on prenait une posture de « technodistant » en se posant calmement et sereinement les questions ?

Je pense à un article de Michel Serres (1)

« Oubliez donc, un moment, les programmes et travaillez sur les canaux : les contenus, puis les méthodes pour les diffuser vous viendront par surcroît ; et vous vous étonnerez d’avoir trouvé les solutions sans les chercher. Si l’on ne comprend pas, de plus, que les collectifs d’apprentissage dépendent encore des canaux. Par oral, le vieillard expérimenté transmet son savoir à un tout autre collectif, tout autrement rassemblé, que celui qui apprend dans et par les tablettes ou les livres ; et la classe elle-même change dès lors qu’un canal à double sens fait circuler le message. Les relations des apprenants à ceux qui les enseignent, leur attitude même, se transforment de fond en comble. Oubliez donc un moment la forme des groupes et des institutions ; une autre idée de la distribution et du contrôle vous viendra, où les offres de savoir, loin de les précéder, loin surtout de s’imposer, suivent les demandes d’enseignement et s’y adaptent. Émerge, alors, un intérêt nouveau pour l’apprentissage de la part des acteurs, une réciprocité souple entre la demande et l’offre, d’où s’ensuivra, je l’espère, un lien social renouvelé. »

En travaillant sur les canaux, comme nous y invite Michel Serres, nous devrions trouver les réponses en nous appuyant sur notre pratique quotidienne, sur les apports des chercheurs et sur le bon sens.

Tout cela sans faire de mauvais procès aux enseignants et formateurs qui « rechigneraient » à se « mettre au digital » !

(1) Cet article ouvre le hors-série du Monde de l’Éducation, « Apprendre à Distance », sorti en septembre 1998, sous la direction de Michel Serres et Michel Authier.

Jacques Cartier

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La salle informatique dans un établissement scolaire

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L’installation par les conseils généraux de l’époque (années 90) de salles informatiques a permis à des enseignants de toutes disciplines d’introduire l’informatique dans leur pratique avec les élèves.

Enseigner dans une salle de ce type nécessitait néanmoins des compétences variées pour l’enseignant :

Compétences techniques

  • Compétences avancées dans la gestion de son ordinateur personnel ;
  • Prise en main de la salle et maintenance de premier niveau à réaliser ;
  • Temps à passer sur place pour faire les préparations (avant l’arrivée d’Internet qui a permis de travailler depuis son domicile) ;
  • Prise en main d’un ordinateur particulier depuis le poste maître pour conseiller l’élève ;
  • Utilisation pertinente du tableau blanc interactif ;

Compétences pédagogiques

  • Objectifs pédagogiques des séances bien construits ;
  • Recherche en amont de ressources utiles et fiables à fournir aux élèves ;
  • Guidance précise pour les recherches sur la Toile faites par eux ;
  • Consignes de travail et ressources pédagogiques placées dans des dossiers partagés ;

Ces aspects un peu complexes ont été un frein au développement des usages. C’est vrai que travailler dans cette salle avec 25 élèves n’était pas de tout repos.

Les ordinateurs étaient sur des tables organisées en forme de U. Il a fallu batailler un peu auprès de la collectivité territoriale, à l’origine de l’installation du matériel, pour que les écrans soient tournés vers l’intérieur du U afin que l’enseignant dispose d’une vision globale. Imaginez les écrans tournés vers l’extérieur du U ! Vous ne voyiez qu’un tiers des écrans. Bonjour le suivi de la navigation Internet de vos élèves !

Un des blocages particulier était, au début, la lenteur de la connexion Internet qui pouvait rendre tout travail en ligne aléatoire. Il fallait imaginer un plan B par toujours possible à réaliser.

Mes élèves travaillaient sur un espace collaboratif sur lequel ils avaient leur propre salle de travail pour déposer leurs travaux et leurs évaluations. Parfois, en fin de séance, impossible de déposer le travail réalisé pendant l’heure !

Pas contents alors les ados !

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Jacques Cartier

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Deep silence (Mikaël Restoux), CC BY-SA 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0&gt;, via Wikimedia Commons

Le plan Informatique Pour Tous (IPT)

En 1985, j’étais en vacances près de Pontarlier au mois de juillet. Je m’étais inscrit quelques mois plus tôt à une formation informatique intitulée Informatique Pour Tous.

J’étais dubitatif, croyant à cette époque que l’informatique était l’apanage des matheux. J’avais un bac littéraire !

Une semaine (pendant mes vacances !) à pianoter sur de petits ordinateurs Thomson MO5.

Dès les premières présentations par notre formateur, dès les premières manipulations, j’ai pris conscience que ce qui m’arrivait n’était pas anodin. Ma vie de professeur allait être bouleversée.

En arrivant dans un collège tout neuf en 1987, j’ai eu à installer la salle informatique qui incluait le nano réseau (issu du plan IPT). La dotation en cours de Technologie, à l’époque, était de six machines à écrire ! J’ai réussi à modifier cette dotation en 6 ordinateurs Thomson TO 9+. Je me trouvais ainsi équipé de 12 ordinateurs !

Pas à pas, la salle a été enrichie d’ordinateurs PC, notamment par une donation de 6 ordinateurs PC à disque dur par le Rectorat et d’ordinateurs donnés par des banques.

Sont venus s’ajouter des dotations : table traçante, robot manipulateur, train électrique commandé par ordinateur.

Une très belle salle, du matériel, un appui par ma hiérarchie, tout était en place pour l’aventure !

Les élèves ont vite montré un grand intérêt à suivre le cours d’informatique. Les plus motivés se sont inscrits au Club Informatique qui se déroulait de 13 h à 14 h.

Vingt ans plus tard, j’ai rencontré un des élèves participants dans un commerce :

– Monsieur Cartier, vous vous rappelez de mes copains et de moi !

– Oui, bien sûr !

– Vous savez, la bande des quatre : Nicolas, … Nous nous sommes tous retrouvés plus tard à bosser aux Etats-Unis dans la silicone valley !

Jacques Cartier

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Bonjour Jacques !

– Bonjour à toi.

– Tu as commencé ta carrière comme instituteur dans une classe unique ? On dit aussi une classe à tous les cours ?

– Oui, c’est cela. J’avais des enfants de la maternelle au cours moyen 2ème année dans la même pièce. Au milieu trônait un gros poêle à bois.

– Mais alors, cela signifie que tu avais de multiples cours à préparer en fonction des âges et des niveaux ?

– En effet et je t’avoue que les premiers mois ont été assez compliqués, car le travail était considérable. J’allais tous les quinze jours à mes frais (en 2 cv !) au CRDP (Centre Régional de Documentation Pédagogique) distant de soixante kilomètres pour trouver des ouvrages, des documents images, son, … pour agrémenter mes cours.

– Et pour les petits, tu avais une personne assistante ?

– Non pas du tout. Je ne disposais même pas de lits pour la sieste. Les maternelles dormaient sur leurs tables.

– Cette situation ne t’a pas dépité ?

– En fait, je pense que cette expérience m’a donné une approche de la pédagogie basée sur l’apprentissage en atelier. La salle de classe est modulable en fonction des activités. On ne fait pas toujours la même chose que son voisin. On se déplace librement dans l’espace classe pour aller chercher ce dont on a besoin pour travailler.

J’ai été influencé par le mouvement de l’Ecole Moderne (Pédagogie Freinet), car j’avais fait un stage de trois semaines chez un instituteur qui pratiquait cette pédagogie. J’ai alors adhéré à ce mouvement.

– Oui, mais en 1972, ce n’était pas trop bien vu ?

– C’est le moins que l’on puisse dire. Nous étions quatre dans notre Ecole Normale à nous intéresser à ce mouvement pédagogique. Nous n’étions pas très bien côtés et pas bien notés non plus par nos enseignants !

– Dans la suite de ta carrière, tu as pu continuer à travailler dans cet esprit ?

– Oui, car j’ai fait le choix de devenir ensuite professeur d’éducation manuelle et technique en collège. (Menuiserie, cuisine, couture, modélisme, …). Cette discipline m’a permis de travailler dans un atelier et de lier activités intellectuelles et manuelles en pratiquant une pédagogie active.

– Et aujourd’hui comme spécialiste en formation digitale, travailles-tu encore dans cet esprit ?

– Oui, car la formation en ligne se marie bien avec la pédagogie active. Mettre l’apprenant au centre du dispositif n’est pas une expression creuse. Le fait d’engager les personnes dans leur formation, de les mettre en situation de production de contenus seules ou en groupes produit des apprentissages motivants et solides.

Ce passé influence aussi beaucoup ma façon de percevoir mon rôle de tuteur et de mentor. »

Jacques Cartier

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Licence CC Paternité: https://www.flickr.com/photos/jmenj/51393423815

Bureautique, pas si simple !

Quand je parle à la pose avec mes collègues, tous (filles et garçons) utilisent le traitement de texte et le diaporama dans leur pratique de formateur occasionnel.

Quand on évoque avec notre formateur le temps que l’on passe à fabriquer nos documents (chronophage !) lors de la conception de notre formation, il nous donne une info qui nous scotche !

En quelques minutes, il nous montre que le traitement de texte et le diaporama comportent des automatismes qui améliorent considérablement la rapidité avec laquelle il est possible de réaliser un document un peu sophistiqué. Il parle des styles pour le traitement de texte Word et du masque pour le diaporama PowerPoint.

Remarque en passant : il évoque aussi le logiciel libre « LibreOffice » que peu d’entre nous connaissent.

Il nous donne un lien vers une vidéo d’explication qu’il a réalisée sur la notion de style dans Word :

Cliquer sur l’image pour lancer la vidéo.

▪ Lien : https://youtu.be/Rndjd6sFhQU

C’est un peu déroutant tellement cela semble simple à mettre en place. Jacques nous dit que cet apprentissage s’est rarement réalisé, car on est passé de la machine à écrire au traitement de texte sans faire le pas du numérique.

Il nous dit que sa mère était secrétaire. Un jour, on lui a déposé un ordinateur sur son bureau et on lui a enlevé sa machine à écrire.

Elle a tapé ses nouveaux documents directement sur son clavier sans passer par la case formation aux spécificités d’un document électronique.

Une vidéo circule sur la Toile à ce propos : https://youtu.be/BNy0yQlmFtc

Pour le diaporama, tous mes collègues modifient leurs diapos une par une. Par exemple, il faut changer de police de caractères. Et de sélectionner les zones une par une à la souris, et j’en loupe et je galère !

Jacques nous montre l’utilisation du « Masque des diapositives » qui permet (comme les styles de Word) de changer instantanément l’apparence des diapositives.

Il en parle dans une vidéo dont il nous a donné le lien pour la visionner tranquillement à la maison :

Cliquer sur l’image pour visionner la vidéo

▪ Lien : https://youtu.be/CJ2w6oycxTM

J’enrage un peu d’avoir passé des heures à bricoler mes documents alors que quelques clics suffisent pour les modifier !

Tiens, mes gosses ont souvent des diaporamas à faire dans leur activité professionnelle. Je vais leur en boucher un coin !

Papa, génie de la bureautique !

Jacques Cartier

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Classe virtuelle, un joujou ?

Avant le prochain regroupement en présence, la formation se continue à distance. C’est une modalité que je vais découvrir. Nous avons une consigne de travail à réaliser durant cette période. Notre production individuelle sera déposée sur la plateforme une semaine avant le regroupement en salle. Durant cette période distante, notre formateur est à notre disposition pour nous accompagner par téléphone et/ou en classe virtuelle.

Nous avons fait un test de cet outil en salle. Ça a l’air assez facile à utiliser. Un peu comme Skype. Il me tarde de voir comment le formateur s’y prend pour animer une réunion en ligne !

Mon employeur me donne deux heures par semaine sur mon temps de travail pour participer à cette tâche. J’apprécie ce geste car, si faire de la formation à distance c’est prendre en totalité sur son temps libre, ça va rechigner dans les rangs.

J’ai quand même perçu que certains collègues pensent dur comme fer que la formation ça se fait en présence. Ces outils en ligne vont tuer la communication…

Je ne partage pas cet avis aussi tranché. Je suis en attente de voir comment tout cela va s’organiser. J’ai un apriori favorable. Suis-je addict au digital sans le savoir ?

Avec les autres participants, on se téléphone, on se fait un Zoom pour s’épauler. On ne le dit pas à notre formateur ! J’ai l’impression qu’il n’est pas dupe et que ces relations font partie de ses objectifs cachés. Il ne dit pas tout le bougre !

Je bosse au boulot et à la maison. C’est sympa de se mettre sur ma terrasse en Wifi et de chercher des documents sur la Toile. Je collationne un ensemble de textes, de liens pour préparer ma synthèse que je déposerai en fin de semaine sur la plateforme.

J’ai envoyé un courriel à Jacques pour éclaircir un point particulier de la consigne. Il a été très réactif et super clair dans sa réponse. Je me dis qu’il faut qu’il soit super dispo pour assurer un tel suivi. Est-il rétribué pour faire ce job ?

Notre formateur prévoit une réunion en ligne pour que nous affinions nos productions avant dépôt. Il nous a fait parvenir un sondage par courriel pour que nous donnions nos disponibilités.

Quinze minutes avant l’heure, je me connecte pour vérifier que tout fonctionne. Un menu à cliquer lance une analyse de ma connexion réseau et de mon matériel micro et webcam. Tout fonctionne !

Me voilà dans la classe virtuelle. Jérémie, Lucie et Jacques sont déjà là. Nous nous saluons en affichant nos webcams. Les autres arrivent cahin-caha et nous commençons pile à l’heure.

Nous évoquons les travaux en cours et Jacques nous donne des conseils sur la méthode, sur les aspects techniques pour le dépôt. Il encourage celles et ceux qui peinent un peu avec des mots positifs. Je me dis que le formateur en ligne doit faire preuve de diplomatie, de psychologie, … Ce n’est pas trop mon fort au quotidien. Il va falloir que je prenne sur moi.

La classe virtuelle se termine. Tout a bien fonctionné au niveau technique à part le micro de Lucien qui avait tendance à faire des crachouillis. Jacques nous indique qu’elle est enregistrée. Nous pourrons la réécouter à souhait ainsi que les personnes absentes, car indisponibles.

Jacques Cartier

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Digital, oui, mais pas seulement !

Je vois bien que notre formateur est branché par le digital. Il a un ordinateur portable sur le bureau, un smartphone qui lui sert de connexion à Internet. Tous ses contenus sont sur sa machine et en ligne.

Mais il ne semble pas être un inconditionnel. Vous voyez ce que je veux dire, la personne qui pense qu’il n’y a pas de salut sans le digital dans l’acte d’enseigner et d’apprendre. Comme si l’ordinateur était un outil magique qui diffuse le savoir dans votre cerveau. La théorie des vases communicants !

Certes le Jacques (notre formateur) est très présent sur la Toile. Mais vu le boulot qu’il fait, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement.

Lors d’une pose, je l’ai interrogé sur sa présence sur le réseau professionnel LinkedIn. (Il a plus de 10000 contacts !). Il m’a simplement répondu que c’est un lieu privilégié de contacts professionnels et une façon efficace de trouver des missions pédagogiques à assurer. N’oublions pas qu’il est consultant et vit de ses prestations.

Un collègue l’a questionné sur « la classe inversée ». J’ai bien aimé sa réponse tout en nuance. Commodité de ressources mises en ligne, travail en amont des participants, retravailler les choses en présence, …

Mais Jacques relativise. C’est une technique pédagogique, à utiliser en fonction des apprenants, du type de formation. Elle ne date pas d’aujourd’hui alors qu’en ce moment on aurait tendance à faire passer la classe inversée pour une révolution pédagogique.

J’ai appris que notre formateur avait été instituteur à vingt ans dans une classe à tous les cours. Il a été membre d’un mouvement pédagogique « L’école moderne » qui militait en faveur de la pédagogie Freinet.

C’est peut-être pour cela qu’il n’est pas sectaire et utilise des méthodes pédagogiques diversifiées sans médire de la pédagogie traditionnelle que certains caricaturent. Il nous dit que la méthode expositive garde toute sa pertinence. C’est le formateur qui choisit ce qui, selon lui, marchera le mieux à l’instant T.

Quand même, toute cette panoplie numérique qu’il utilise me séduit. Il a tout sous la main pour lui et ses apprenants. Il peut se dissocier des contenus, car tout est en place sur son LMS (plateforme de formation) et s’attacher ainsi à l’animation de la formation. Et puis, cette souplesse de modifications d’une ressource : changement de lien, modification apportée à une carte conceptuelle, à un parcours publié en ligne, …

J’ai remarqué que, lorsque notre formateur a fourni un ordinateur portable à chaque personne du groupe, personne n’a semblé perturbé. Comme si cet outil était un appendice ordinaire du travail du quotidien. D’ailleurs, des stagiaires avaient déposé une tablette devant eux dès le début de la formation. C’est un outil professionnel sur lequel sont stockées toutes les documentations techniques concernant leur métier.

Avant, ils traînaient un petit chariot à roulettes avec les documentations papier !

A votre avis, quelle est leur profession ?

Vous avez deviné, ils sont conducteurs de train.

Jacques Cartier

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