Photo Jacques Cartier
Dans son ouvrage « Professionnalisation et développement professionnel » (1) Richard Wittorski évoque des questions en débat autour des savoirs. (page 60)
« Les savoirs sont-ils des produits « objectivés » ou des produits « cognitifs » dépendants d’un rapport (subjectif) au savoir ? La position de Charlot (1997) (2) est claire à ce sujet lorsqu’il considère qu’ « il n’est pas de savoir sans rapport au savoir et sans rapport au monde » (Charlot, 1997, p. 42). Il cite Schlanger (1978) (3) : « il ne peut y avoir de savoir hors la situation cognitive, il ne peut y avoir de savoir en soi. Le savoir est une relation, un produit et un résultat. Relation du sujet connaissant à son monde, produit par l’interaction entre le sujet et le monde, résultat de cette interaction » (cité par Charlot, 1997, p. 70). Ainsi, le rapport au savoir est une forme de rapport au monde … Il est rapport d’un sujet au monde, à soi-même et aux autres, « le rapport au savoir est l’ensemble organisé des relations qu’un sujet entretient avec tout ce qui relève de l’apprendre et du savoir » (opus cité, p. 94). Bien plus, Charlot fait la différence entre le rapport DE savoir (rapport social, par exemple entre ouvrier et ingénieur) et le rapport AU savoir (« Le rapport au savoir se construit dans des rapports sociaux de savoir » (opus cité, p. 100). S’agissant des savoirs pratiques, Charlot ajoute que « ce n’est pas le savoir lui-même qui est pratique, c’est l’usage qu’on en fait, dans un rapport pratique au monde… Autrement dit, c’est le rapport à ce savoir qui est scientifique ou pratique et non ce savoir lui-même » (opus cité, p. 71) ». »
L’auteur évoque par exemple les savoirs liés à l’action que l’on qualifie de savoirs d’action, savoirs d’expérience, savoirs professionnels, savoirs cachés dans l’agir professionnel. Quelles sont les spécificités de chacun d’entre eux ?
Et alors qu’en est-il des notions de compétence, de connaissance ? Cet ouvrage vous aidera à clarifier ces notions avec lesquelles, pour le formateur, il n’est pas toujours aisé « d’être au clair » !
(1) Wittorski R. (2007). Professionnalisation et développement professionnel. Paris : L’Harmattan.
(2) Charlot, B. (1997). Du rapport au savoir, éléments pour une théorie. Paris : Economica.
(3) Schlanger, J (1978). Une théorie du savoir. Paris : Vrin