Relation chercheur praticien

Publié: 13 mai 2008 dans Lectures
Tags:

image034

La relation entre le chercheur et le praticien n’est pas toujours simple. Et pourtant ils ont besoin l’un de l’autre. Jean-Marie Van Der Maren évoque ce problème dans son ouvrage « Méthodes de recherche pour l’éducation » (1) :

« Le risque d’une praxis dogmatique et normative est d’autant plus grand que le savoir de l’artisan, le savoir pratique, est essentiellement un savoir qui s’exécute, qui ne se dit pas ni ne s’écrit. Si l’artisan est bien l’acteur de son oeuvre, il n’est que rarement l’auteur du texte qui la commente. C’est un paradoxe curieux de la situation artistique que l’on retrouve là. Le critique artistique a un droit d’auteur sur le texte qu’il produit à propos de l’oeuvre de l’artiste, alors que son texte ne pourrait pas exister sans l’oeuvre de l’artiste, qu’il ne rétribue pas l’artiste et que souvent il est incapable de faire ce qu’a fait l’artiste. Plus, le critique artistique s’imagine et se comporte souvent comme si l’oeuvre de l’artiste n’avait d’existence que grâce à sa critique. Or, il n’a rien fait, sinon parler (ou écrire) sur ce que l’artiste a fait, mais, parce qu’il a pu parler de l’oeuvre, c’est lui l’auteur. » page 51

On voit que le chercheur doit rester en retrait, avec un profond respect pour les personnes avec lesquelles il entreprend sa recherche et dont il tire les corpus utiles à son travail. Il est, comme le dit l’auteur, en « position de traducteur« .

(1) VAN DER MAREN J.M., Méthodes de recherche pour l’éducation. Bruxelles : De Boeck, 2004

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s