Dans l’encyclopédie Wikipédia on peut lire la définition de l’injonction paradoxale :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Double_contrainte
« La double contrainte exprime deux contraintes qui s’opposent : l’obligation de chacune contenant une interdiction de l’autre, ce qui rend la situation à priori insoluble… »
Dans le domaine des Tice, en ce moment dans le monde de l’éducation, on assiste à une réduction importante des moyens humains dédiés au développement des usages.
Mais d’un autre côté, les injonctions sociétales et institutionnelles sont très prégnantes.
Il ne fait pas bon être au milieu de ces tirs croisés, on subit de plein fouet l’injonction paradoxale …
Les lignes suivantes de Monique Linard (1) sont explicites :
« Sois autonome, mais surtout ne le sois pas et n’en demande pas les moyens ». Cette injonction paradoxale, couramment pratiquée dans les lieux de travail et de formation, est un facteur pathogène reconnu depuis longtemps dans les relations familiales (Watzlawick et al., 1972). Aggravée par un usage suspicieux, répressif ou étroitement taylorien des TIC, l’injonction paradoxale multiplie les contradictions insolubles. Elle est un facteur majeur de stress et de souffrance individuelle, de tensions sociales et de dysfonctionnements contre-productifs dans les entreprises. Elle contribue à accentuer la désaffection envers le travail et sa dévalorisation en faisant des TIC un usage négatif de leurs potentiels (Adès & Dambert, 2002 ; Dejours, 1998 ; Seryeix, 2002 ; Thévenet, 2001 ; Vandramain & Valenduc, 2000). Elle est le piège dans lequel la société informationnelle peut se pousser elle-même si elle ne propose pas d’issue correcte aux contradictions entraînées par ses exigences d’autonomie.
(1) http://edutice.archives-ouvertes.fr/docs/00/00/17/80/RTF/Linard2002.rtf