https://pixabay.com/fr/tuteur-entra%C3%AEneur-enseignant-407361/ en CCO
Nous avons eu un regroupement de formateurs d’une journée pour évoquer le suivi des apprenants. Le tour de table a révélé des pratiques très disparates.
Certains se rendent disponibles quasiment 24 heures sur 24 même le week-end. Un consensus s’établit très vite dans le groupe pour dire que ce n’est pas possible d’assumer un tel niveau d’accompagnement. Pour le formateur mais aussi pour l’apprenant qui risque de se sentir pisté, presque harcelé.
D’autres attendent de voir venir en quelque sorte. Là aussi le groupe s’entend pour dire que ce n’est pas satisfaisant, qu’il faut quand même aller au-devant des apprenants. J’ai lu récemment que l’on parte de tutorat réactif et de tutorat proactif.
Notre formateur du jour nous aide à réfléchir à la posture que nous pouvons avoir. Les échanges sont riches, parfois un peu rugueux, comme toujours entre pédagogues !
À l’issue de cette discussion, on nous invite par petits groupes à réfléchir à la rédaction d’une charte du tuteur. Nous consacrons une bonne heure à ce travail.
Chaque groupe évoque un tutorat proactif : ça signifie qu’il est important d’aller au-devant des apprenants lorsque cela semble utile. Les traces qu’ils laissent sur la plateforme collaborative sont un bon indice pour déclencher ou non un message, une relance. Par exemple, si Pierre ne s’est pas connecté depuis une semaine, c’est le moment de lui envoyer un courriel lui demandant si tout va bien, si le travail et la vie de famille l’empêchent pour le moment de gérer sa formation.
Nous sommes tous d’accord pour dire qu’il faut « soigner » ce type de message. Les mots employés doivent encourager la personne à se remettre à la tâche, donner des pistes pour avancer. On ne doit pas oublier que l’on a affaire à des adultes !
Le formateur a pris note des écrits de chaque groupe, il proposera sous quelques jours un document de travail intitulé « Charte du tuteur » (pour nous) et un second « Charte du suivi de la formation » (pour les apprenants). Ces deux documents, après relecture par le groupe, seront édités officiellement et déposés sur la plateforme.
Voici le premier jet de la charte du tuteur : http://www.jacques-cartier.fr/roman/docs/charte_tutorat.pdf
J’ai le sentiment qu’après cela, les collègues qui se sentaient dévalorisés par le vocable « tuteur » sont plus à l’aise, qu’ils perçoivent qu’il s’agit d’une nouvelle professionnalité qui fait partie intégrante de leur rôle de formateur.
Jack, formateur occasionnel.
A suivre …
Lien vers les pages du petit roman : http://jacques-cartier.fr/roman/
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