Plusieurs fois par an, à grands renforts de publications super médiatisées, on réinterroge l’utilisation du numérique dans l’enseignement et dans l’apprentissage. Et on met en cause son utilisation en affirmant, statistiques à l’appui, qu’il n’est pas très pertinent pour les apprentissages.
Certes, interroger le numérique est essentiel, mais comme il faudrait à intervalles réguliers questionner la craie blanche ou de couleur, le tableau noir ou vert, le feutre à tableau blanc.
Comme si ces outils anciens en âge étaient reconnus une bonne fois pour toute, donc plus questionnables.
Je me souviens d’une formation en ligne regroupant 400 personnes (1600 personnes sur 4 ans) que nous avions mise en place un collègue et moi pour un organisme de formation continue. Nous étions souvent interrogés par notre hiérarchie de façon assez rude sur la façon dont se déroulait le dispositif. À un tel point que, un peu irrité, j’ai demandé à nos « enquêteurs » s’ils interrogeaient de la même façon la formation en présentiel que cet organisme utilisait majoritairement comme modalité.
Que se passait-il dans les salles de formation ? Quid des activités proposées ? Quel devenir des fiches d’évaluation remplies à chaud à la fin de la formation ?
Un matin, la personne responsable de notre organisme m’a demandé de lui imprimer le listing des 400 stagiaires (noms, prénoms, adresses de courriel), comme si nous avions triché sur la réalité de cette formation pratiquement entièrement réalisée et tutorée en ligne.
Ce n’est pas le numérique seulement qu’il faut interroger, c’est l’ensemble d’un dispositif, c’est l’acte d’enseigner et d’apprendre. Le numérique est un outil faisant partie intégrante de la problématique. Il est un peu vain de toujours vouloir justifier son utilisation…
Ou alors, s’il faut le faire (encore), eh bien vous pouvez remplir ce questionnaire anonyme et en consulter les réponses :
· Questionnaire : http://tinyurl.com/nl8mp2k
· Réponses : http://tinyurl.com/ojsfpaw
Les usages sont là, omniprésents. Ils sont vivaces aussi en pédagogie, mais c’est quand même un peu compliqué à mettre en place, alors laissons le temps au temps.
Le numérique a investi la sphère citoyenne et rapidement la sphère de l’école (de la maternelle à l’université) comme aucune technologie ne l’avait fait auparavant.
Jack, formateur occasionnel.
À suivre …
Lien vers les pages du petit roman : http://jacques-cartier.fr/roman/
© 2015 J. CARTIER