Source en CC Paternité Partage à l’identique sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Paphos_Amphitheatre.JPG#filelinks
Bon ça y est ! J’ai reçu une convocation pour animer ma première formation sur une journée.
Pour ne pas que mes stagiaires arrivent le matin en ne sachant pas trop ce qu’ils viennent faire là, j’ai décidé de leur envoyer un courriel une dizaine de jours avant la formation.
Je leur indique ainsi le programme, les horaires, et les invite à travailler sur un premier document que je leur fais parvenir en pièce-jointe.
J’espère ainsi éviter au maximum ce que j’ai souvent vécu en tant que formé, l’arrivée de personnes qui disent au formateur :
« Bonjour monsieur ! J’ai reçu dans mon casier au boulot une convocation pour venir à votre formation. Je ne sais pas quel est son contenu. »
C’est ce qu’on appelle un public désigné. La personne est tenue de participer à la formation. Ce qui explique que, parfois, elle vienne « à reculons ».
Ce public n’est pas facile à gérer. Le formateur essaye tant bien que mal de briser la glace. J’en ai vu se démener comme de beaux diables, d’autres abandonner très vite la partie devant des personnes mutiques. À de rares occasions heureusement, des personnes très limites au niveau politesse.
Et puis, quid des fiches d’évaluation rendues en fin de stage par ce public particulier ? Le mécontentement (endémique) de ces personnes peut se diriger contre le formateur !
J’espère que je n’aurai pas ce type de public ! Je monte assez vite au créneau ! Il va falloir que je me domine un maximum…
J’ai préparé des documents avec mon traitement de texte et mon logiciel de présentation. Pour éviter de rester sur de l’expositif uniquement, certains documents que je propose sont incomplets. Quelques paragraphes et quelques diapos sont à compléter, à modifier par mon public.
En fait, je me rends compte que les outils bureautiques autorisent une participation active des stagiaires. Par exemple, le formateur présente cinq diapositives, les commente avec les personnes. Puis il fournit le fichier et les personnes doivent ajouter trois à quatre diapos en suivant la consigne donnée. On projette les documents finalisés (sur la base du volontariat ?) pour réaliser une synthèse.
Pas bête comme idée (soufflée par le Jacques pour être honnête) ! Je commence à mieux percevoir la façon dont je peux varier les activités que je propose pour maintenir l’attention.
Oui, c’est plus facile de rester campé sur de l’expositif. Notre formateur (Jacques) nous disait que les cours les plus faciles qu’il ait réalisés dans sa carrière, c’était en amphithéâtre devant deux cents étudiants. Exposé à l’aide d’un diaporama, micro-cravate, et hop !
On possède bien son sujet, on est un peu au théâtre. L’acteur déclame son texte, le public écoute (ou fait semblant). Fastoche !
Mais, nous disait-il, après quelques cours, il était perplexe quant à la portée de ce type de prestation. Il a imaginé des solutions pour faire participer ses étudiants qui venaient par petits groupes sur la scène présenter le fruit d’un travail préparé entre deux cours. Beaucoup ont joué le jeu. Et le Jacques de s’asseoir dans l’amphi à côté des étudiants surpris…
Si c’était un lendemain de fête étudiante, il sortait certains de leur sommeil encore un peu alcoolisé !
À suivre !
Jacques Cartier – www.jacques-cartier.fr – www.espace-formation.eu