Par Jacques Cartier – Consultant Expert International – Auditeur Qualiopi – Ancien Mentor Evaluateur chez OpenClassrooms – Mentor Evaluateur chez Digital Trainer – Expert associé au Forum Mondial Heracles – Ancien Expert auprès de la Mission du Numérique pour l'Enseignement Supérieur – Membre de Compética (Projet de développement de partenariat financé par le conseil de recherches en sciences humaines du Canada) – Enseignant honoraire (Université de Franche Comté – Unité de Formation et de Recherche Sciences du Langage, de l'Homme et de la Société – France)
En cherchant une définition « Formateur d’adultes », j’ai fini par utiliser ChatGPT.
J’ai demandé au logiciel d’écrire en mode « ado ».
Voici sa réponse :
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Yo, le formateur d’adultes, c’est un genre de coach pour les grands, tu vois ? Son taf, c’est de créer des trucs cool pour apprendre aux adultes, que ce soit pour le taf ou juste pour le fun.
Il doit penser à comment rendre les cours intéressants, en tenant compte de ce que les gens connaissent déjà. Et puis, il se sert de plein de méthodes différentes pour enseigner, comme des discussions ou des trucs interactifs. L’idée, c’est que ça soit pas trop barbant et que tout le monde puisse choper quelque chose.
En plus, il jette un œil à comment ça se passe pendant les cours, voir si les gens pigent bien, et il ajuste sa méthode si besoin. Il peut aussi utiliser des trucs tech, genre des vidéos ou des apps, pour rendre les cours plus fun.
En gros, le formateur d’adultes, c’est un pote qui t’aide à découvrir des trucs cools, que ce soit pour briller au taf ou juste parce que t’as envie d’apprendre un truc nouveau.
« Un saltimbanque est un artiste du spectacle de rue ( spectacle vivant ). Il fait toutes sortes de tours et joue de l’étonnement pour amuser le public dans les foires. Les troupes d’artistes se produisaient de ville en ville sous l’Ancien Régime. Les prestations étaient diverses, du montreur d’ours aux dramaturges itinérants qui allaient donner à la littérature française ses lettres de noblesse. »
J’ai le sentiment de jouer ce rôle dans mon quotidien de formateur. Je fais des tours pour captiver mes apprenants, le pitre pour donner du piment à une situation pédagogique. Le clown, un peu, faut pas trop exagérer…
Je suis nomade et vais de ville en ville, de classe virtuelle en classe virtuelle pour animer mes formations. Je fais un peu de spectacle de rue en faisant participer mon public, pour qu’il s’investisse dans sa propre formation. Je ne forme pas les gens, ce sont eux qui se forment. Facile à dire, pas toujours facile à faire !
Oui, je ne parle pas en alexandrins comme un comédien de la tragédie classique, mais je soigne mon langage en l’adaptant à mon public. Imaginez que je présente les contenus de la formation en alexandrins et que personne ne le remarque. Je pense à Gérard Depardieu dans le film « Cyrano de Bergerac » de Jean-Paul Rappeneau !
Je fais du spectacle vivant, car je joue sur des registres d’expression artistiques comme le théâtre, les arts du cirque, les arts de la rue, les arts de la marionnette, …
Je vous donne un exemple : lorsque j’ai le sentiment que l’attention de mon groupe chute, je chante la chanson « Ainsi font, font, font » en bougeant mes mains au-dessus de ma tête comme si je tenais des marionnettes. Je vous assure que vous ramenez le public à sa tâche !
Certes, cela ne plaît pas à tout le monde. Une personne est restée une fois dans la salle pour s’adresser à moi en privé. Elle m’a dit avoir été choquée par ma prestation du « Ainsi font, font, font ». Je me suis dit alors que la liberté pédagogique du formateur est ténue. Peut-être du fait que des personnes ont une représentation très normée de son rôle : la personne qui sait, qui va m’enseigner.
J’ai envie d’assumer ce rôle d’artiste que le formateur peut endosser. Ne pas se prendre trop au sérieux tout en étant très vigilant pour que les apprentissages se fassent. Un peu « fou du roi », mais pas si fou, car le fou du roi est souvent son conseiller.
Et la danse ? Je vous sens tendus tout d’un coup. Le voilà qui va danser au milieu de la salle de formation. Bon d’accord, peut-être pas jusque-là. Quoique, j’ai le sentiment parfois quand je présente une notion avec un diaporama de faire des pas de deux avec une cavalière imaginaire pour capter l’attention de mon auditoire.
Ça m’est arrivé de me balader dans l’amphithéâtre de mon université avec un micro-cravate. Je faisais des sauts de cabri dans les allées de la salle devant mes étudiants un peu surpris !
Récemment, je suis intervenu à Paris dans le cadre des 15 èmes journées de la e-formation sur la thématique « Tutorat et évaluation des apprentissages ».
Dans un document lu récemment (1), j’ai relevé que 95 pour cent des micro-entrepreneurs n’ont pas de nom de domaine.
C’est un peu étonnant, car le nom de domaine est une identité numérique forte. De plus, le prix à payer chaque année pour en être propriétaire est quasiment dérisoire ! (de l’ordre de quelques euros par mois)
Le nom de domaine peut rediriger vers un site, un blog, une plateforme de formation :
Si l’on me demande comment me contacter, je réponds « jacques-cartier.fr » ;
Mes apprenants se rendent sur ma plateforme de formation en tapant « espace-formation.eu«
La mise de fond n’est pas très importante au vu de l’impact au quotidien sur mes activités de consultant sous régime de micro-entrepreneur depuis bientôt dix ans.
Bien sûr, il faut se former un minimum pour être à l’aise :
C’est quoi un nom de domaine ;
Comment le créer ;
Choisir un hébergeur pour son site ou son blog qui propose le nom de domaine inclus à l’abonnement ;
…
Bien à Vous,
Jacques Cartier
Consultant expert International – Auditeur Qualiopi – Mentor validateur chez Openclassrooms
En fait, utiliser sa plateforme de formation n’est pas réservé à la formation à distance asynchrone. Elle convient tout à fait aussi à la modalité en présence.
Pour le formateur, tous les contenus de sa formation sont présents sur cet espace. Il peut ainsi aller chercher telle ou telle ressource et la projeter au vidéo projecteur : le déroulé de la journée, les consignes initiales, …
Le diaporama qui introduit la formation est dans un dossier réservé que les apprenants ne voient pas.
Les consignes des activités apprenants sont présentes, les lieux de dépôts des travaux individuels ou de groupes sont en place.
Le formateur se détache ainsi de tout ce qui préparation du cours pour s’intéresser au suivi des apprenants par exemple pendant les activités de groupe.
Pour l’apprenant, l’espace de travail est clairement identifié. Il a accès à toutes les ressources qui lui sont destinées. Il peut lire à son rythme les consignes de travail et voit clairement où et comment déposer les travaux demandés.
Tester, c’est l’adopter !
Bien à Vous,
Jacques Cartier
Consultant expert International – Auditeur Qualiopi
Une plateforme de formation, mon cahier de brouillon !
A l’heure où la formation hybride devient la modalité la plus utilisée, il est important que la formatrice et le formateur disposent d’une plateforme en ligne pour déposer les contenus de leurs interventions.
Un hébergement s’impose. Les versions gratuites sont intéressantes pour mettre le pied à l’étrier. Mais l’accès est souvent limité dans le temps. Il est donc utile de disposer d’un hébergement pérenne.
Après un temps de recherche en ligne, de contacts avec des collègues expérimentés, j’ai choisi un hébergement auprès d’OVH pour environ 5 euros par mois.
– Bonjour Jacques, Tu évoques, dans notre dernier échange, que tu fais passer chaque semaine des soutenances aux étudiants OpenClassrooms. Tu en es à mille deux cents cinquante ! Ne risques-tu pas la saturation dans ce rôle de mentor évaluateur ?
– On peut effectivement craindre que cette répétition engendre de l’ennui et, à la longue, une distance néfaste à la qualité du travail réalisé. Il n’en est rien, car les étudiant·e·s traitent les sujets de façon très personnelle. Aucune soutenance ne ressemble à une autre.
– Quelles sont ces différences ?
– Chaque personne perçoit la thématique du projet avec sa propre sensibilité, en fonction de sa formation initiale, de son expérience de vie professionnelle et privée, de son projet professionnel. Le support de présentation (diaporama classique ou en ligne) est très personnalisé. Le discours tenu, l’aisance à l’oral, la réactivité aux échanges durant la phase de discussion, … Tous ces éléments sont différents et variés selon leurs auteur·e·s.
– Donc, tu ne t’ennuies pas si je comprends bien ?
– Au contraire, chaque soutenance m’apporte beaucoup. Je lis les documents que l’on appelle les « livrables« , j’écoute de façon active la personne lors de son exposé, je prends des notes, j’essaie de donner à la discussion qui suit un côté très dynamique. Je propose à la personne de faire son autoévaluation quant à sa façon d’appréhender le projet, de le traiter et de le présenter. Le plus souvent, les étudiant·e·s trouvent des informations riches, des liens porteurs, des applications en ligne pertinentes, des idées novatrices. Ils·elles apportent ainsi de l’eau à mon moulin pour que je me situe toujours dans une dynamique de recherche.
– Jacques, tu es insatiable ! Tu m’as dit récemment que tout enseignant·e ou formateur·rice de la maternelle à l’université est un pédagogue chercheur. Tu m’as indiqué que tu tenais cette expression d’une vidéo de Philippe Meirieu que tu avais visionnée et qui t’a marqué : https://www.dailymotion.com/video/xbxsz8
Bien à Vous,
Jacques Cartier
Consultant expert International – Auditeur Qualiopi
Le formateur d’adulte est une personne un peu particulière. En effet, s’occuper de former des adultes nécessite de s’interroger sur sa posture par rapport à l’adulte en formation.
Philippe Carré évoque dans cette vidéo que le formateur ne forme pas des adultes mais que ce sont les adultes qui se forment. Le verbe former n’est pas un verbe transitif mais pronominal. (Ce sont les adultes qui se forment)
L’école ARPIH (1) à Yverdon en Suisse indique sa ligne pédagogique sur son site (2).
« ... Le formateur n’est pas seulement un dispensateur de savoir, mais il est là pour mettre en place et animer des situations d’apprentissage.
En tant que catalyseur d’apprentissage, il est amené à assumer – tour à tour ou en même temps – différents rôles. Ainsi, il doit être organisateur, facilitateur, vulgarisateur, « passeur » (établir des ponts entre l’univers de la pratique professionnelle et celui du savoir expert), vecteur d’autonomie, médiateur, animateur, modérateur et évaluateur. »
On peut observer que les termes qui qualifient l’action du formateur sont loin d’un simple transmetteur de savoir. Tous ces rôles complexes nécessitent de former les intervenants à ces différentes actions à mener, en formation initiale mais aussi continue. Les méthodes pédagogiques sont ainsi très variées pour placer l’apprenant au centre du dispositif et l’inviter à s’engager dans son curriculum de formation.
Il y a du pain sur la planche !
Bien à Vous,
Jacques Cartier
Consultant expert International – Auditeur Qualiopi
A cette rentrée, une crise profonde touchant au recrutement des enseignant(e)s s’est révélée au grand jour.
Il a été mis en avant le fait que ce métier dans notre pays est vraiment sous rémunéré, ce qui n’est pas un scoop pour quelqu’un qui, comme c’est mon cas, a travaillé plus de quarante dans le système éducatif.
Le démarrage de carrière vient d’être fixé à 2000 euros, c’est une bonne avancée. Mais est-il suffisant d’évoquer la rétribution comme seule raison de ce désamour du métier, je ne le crois pas. Je pense que le problème est plus profond et touche à l’institution elle-même et à son fonctionnement.
L’organisation de l’Éducation reste très hiérarchique. L’enseignant(e) est un maillon considéré comme secondaire par son autorité de tutelle. L’inspection reste une façon d’évaluer les personnels qui date et cherche depuis longtemps à se réformer sans y parvenir. Elle maintient ainsi le personnel sous sa coupe. Or la personne qui enseigne est un cadre A de la fonction publique :
« Les fonctionnaires chargés de fonctions de conception, de direction et d’encadrement relèvent de la catégorie A. Sont également classés en catégorie A tous les corps d’enseignants. »