Dans « Distances et Savoirs« (1), Bernadette Charlier(2), Nathalie Deschryver(3) et Daniel Peraya(3) ont rédigé un article intitulé :
« Apprendre en présence et à distance – Une définition des dispositifs hybrides«
Les auteur(e)s formulent plusieurs propositions quant aux effets des dispositifs hybrides :
- Sur les apprentissages : il semble que ce type de dispositif engage plus l’étudiant dans la formation. Avec, citons quelques exemples, « une « intention de comprendre par soi-même », une meilleure compétence métacognitive », « un goût de l’initiative, de l’autonomie, … »
- Sur les processus de construction identitaire : si le dispositif prend en compte les spécificités de l’étudiant (projets individuels, besoin de flexibilité, …) il favorise la réalisation du projet identitaire (« moi idéal »). La tension nouvelle générée par la difficulté à gérer son temps peut être réduite si « le dispositif intègre des régulations fréquentes des scénarios pédagogiques ».
- Sur l’émergence de communautés de pratique : cette façon de travailler, notamment la modalité d’évaluation (participative, collaborative), favorise l’entrée des étudiants dans des communautés de pratique.
- Sur les interactions sociales : les étudiants semblent accorder une place importante aux interactions sociales dans l’apprentissage. Cette importance croît si la période distante représente un temps important dans le dispositif. (ratio présence / distance)
(1) « Distances et Savoirs » (Volume 4 – N°4/2006) – Cned/Lavoisier, 2006 – Pages 489-490
(2) Bernadette Charlier : Didactique Universitaire – Université de Fribourg (Suisse)
(3) Nathalie Deschryver, Daniel Peraya : TECFA, Université de Genève