
Ma nouvelle classe
– Jacques, tu nous fais pénétrer dans ton bureau ce matin. Je vois de la technologie numérique (ton ordinateur) mais aussi du papier et des stylos, des post-it. Ton agenda n’est pas très numérisé ? Le petit café semble être un compagnon de route.
– En 1972, ma première classe ressemblait à l’image ci-dessous. Il faut ajouter le poêle à bois qui se trouvait au milieu de la salle.
Source : https://pixabay.com/fr/photos/l-%C3%A9cole-salle-de-classe-vintage-2666640/
Mais, en fait, il y a beaucoup de similitudes entre ces « deux mondes ». Instituteur, je préparais mon cahier journal qui décrivait les activités pédagogiques que j’animais chaque jour. Aujourd’hui, je prépare un storyboard pour ensuite déposer les activités et ressources sur une plateforme de formation en ligne.
– Et les méthodes pédagogiques, ont-elles des points communs entre ces deux univers ?
– Complètement ! Les méthodes expositives, affirmatives, interrogatives, actives, expérientielles se retrouvent dans ces deux contextes. Elles ne vieillissent pas ! Je trouve même que le digital les redécouvre. Il s’appuie sur elles pour rendre les formations en ligne plus intéressantes, plus engageantes pour l’apprenant.
– Donc tu n’es pas dépaysé ?
– Pas le moins du monde. C’est certain, je regrette un peu l’odeur de la cire utilisée pour l’entretien des meubles, les senteurs du bois entreposé dans le petit réduit jouxtant ma salle. Mais, à la maison, j’ai du papier d’Arménie qui fait l’affaire…
– Ça te dirait de retourner travailler dans une salle de classe de ce type ?
– Oui, mais je ferais différemment. Ma salle serait encore plus un atelier pédagogique, organisée en petits ilots dédiés à des types d’activités particulières. Elle serait mobile autorisant le chamboulement du mobilier en fonction du travail à réaliser. Je donnerais plus de place à l’engagement des élèves à assumer leurs propres apprentissages. Je retravaillerais mes modalités d’évaluation qui sont restées longtemps mon talon d’Achille.
– Mais tu fais tout cela sur tes plateformes de formation ?
– Oui, car ces espaces sont souples et permettent vraiment d’imaginer des situations pédagogiques inédites. C’est un champ ouvert à l’innovation.
Le terme innovation est généralement associé à la science et à la technologie. Le concept d’innovation, tel qu’on le connaît, s’est développé dans l’univers du progrès technologique. Mais l’innovation revêt aussi une dimension sociale et l’innovation en éducation en fait partie (Conseil supérieur de l’éducation [5]).
Source : http://rire.ctreq.qc.ca/les-pratiques-innovantes-en-education-version-integrale/
Jacques Cartier, consultant expert international
www.espace-formation.blog – www.espace-formation.eu – www.jacques-cartier.fr