Archives de la catégorie ‘Formateur’

Image en CC0 sur https://pxhere.com/fr/photo/1157845

Ligne pédagogique

De nombreux organismes de formation affichent clairement leur ligne pédagogique.

Une école suisse basée à Yverdon dans le canton de Vaud indique sur son site – https://www.arpih.ch/ :

« En tant que catalyseur d’apprentissage, il est amené (1) à assumer tour à tour ou en même temps différents rôles. Ainsi, il doit être organisateur, facilitateur, vulgarisateur, « passeur » (établir des ponts entre l’univers de la pratique professionnelle et celui du savoir expert), vecteur d’autonomie, médiateur, animateur, modérateur et évaluateur. »

(1) le formateur

Pour télécharger le document dans son entier : https://www.arpih.ch/wp-content/uploads/2015/03/GDF-ORG-01-LIGNE-PEDAGOGIQUE.pdf

Les rôles indiqués ne sont peut-être pas du goût de certains formateurs plus habitués à jouer un rôle de transmetteur de savoirs. Peut-être que certains voient une sorte de perte de prestige à jouer au « passeur », au « facilitateur ».

Mais, en andragogie, la demande qui est faite à un intervenant porte sur la diversification de ses méthodes pédagogiques et pas seulement sur la projection d’un diaporama commenté.

Sur ce point, les organismes de formation ont à former les personnels qu’ils emploient. Trop souvent, les formateurs occasionnels sont recrutés sur leurs compétences professionnelles et mis devant un public sans aucune formation initiale ou continue. Ils font comme ils peuvent avec leur vision de l’enseignement. Difficile pour eux d’imaginer un autre paradigme sans les apports d’une formation solide.

Bien à Vous,

Jacques Cartier

espace-formation.eujacques-cartier.fr

Image en CC Paternité sur Image en CC Paternité sur https://www.flickr.com/photos/zigazou76/3651959972

Être mentor validateur consiste à faire passer des soutenances en ligne à des étudiant(e)s dans le cadre de formations d’adultes diplômantes.

On reçoit les documents 48 h avant le direct pour avoir le temps de les lire et d’être ainsi plus perspicace pour rédiger un compte rendu d’évaluation fiable.

Mais parfois, cette lecture réserve des surprises. Très rapidement, les écrits sont une succession de copiés / collés issus de la Toile. En fait, il n’y pas (ou rarement) de mauvaise intention. Il s’agit plutôt d’une méconnaissance du droit d’utilisation des ressources foisonnantes du Web. Comme si ce lieu était une auberge espagnole ouverte à tous les vents, dans laquelle on peut venir se servir à sa guise.

L’apprenant(e) réalise ainsi un document qui peut être bien structuré, logique. Sauf que sa griffe est absente.

J’ai ainsi à vérifier l’intégralité des écrits en indiquant la liste des sites utilisés. C’est long et fastidieux.

En début de formation, il serait intéressant de mettre à disposition des intéressé(e)s un parcours de formation sur la façon de rédiger un document, d’utiliser les sources, de respecter le droit d’auteur, de se pencher sur l’utilisation des licences Creative Commons. (Voir mon parcours de formation sur ce thème)

Bien à Vous,

Jacques Cartier

espace-formation.eujacques-cartier.fr

Source : https://www.pexels.com/fr-fr/photo/personne-qui-tape-sur-une-machine-a-ecrire-1462226/

Taper sa thèse, son mémoire, un rapport d’activité en automatisant le document (table des matières, tables des index et des illustrations automatiques, utilisation des styles)

Cette formation vous permet de passer d’une utilisation « bricolage » à une utilisation experte. De nombreuses vidéos réalisées par mes soins vous aident à réaliser les exercices.

Temps d’accompagnement conseillé : entre 5 et 10 heures.

Pour plus d’informations, ouvrez le fichier ci-dessous.

——————————————————————–

Informations détaillées

———————————————————————

Bien à Vous,

Jacques Cartier

Consultant Expert International

Image domaine public : https://picryl.com/media/la-musique-de-larmee-du-chahut-7157d9

Réfléchir ensemble à la pratique

Notre formateur suit une trame qui lui est imposée par l’organisme qui l’emploie. On lui demande notamment d’évoquer les situations délicates que l’on est susceptible, en tant que formateur, de rencontrer un jour ou l’autre.

Certains d’entre nous sont déjà des formateurs occasionnels, certains permanents. Ils évoquent chacun à leur tour quelques moments difficiles qu’ils ont traversés.

  • La présence d’une personne envahissante qui monopolise la parole en racontant un peu sa vie ;
  • Le stagiaire qui conteste tout, remet continuellement son entreprise en cause ;
  • La personne qui manipule son smartphone ostensiblement et à intervalles réguliers ;
  • Le groupe difficile à dynamiser : longs silences malgré les relances du formateur, peu d’entrain pour réaliser les activités ;
  • Les pauses qui s’allongent, les personnes qui arrivent en retard après la pause ;

Nous réfléchissons ensemble pour trouver des parades à ces difficultés. Notre formateur nous propose de visualiser une vidéo qui met en scène un jeune enseignant débutant et sa classe de troisième :

Romain, jeune enseignant, face à sa classe.

Cliquer sur l’image pour visionner la vidéo ou le lien ci-dessous

▪ Lien : http://www.dailymotion.com/video/x142q9d.

La vidéo déclenche un débat intéressant. Que se passe-t-il dans cette salle de cours, pourquoi ce chahut qui dure ? Et six mois plus tard, quels sont les changements intervenus ?

Mes collègues avancent des raisons, proposent des solutions. Chacun prend conscience que beaucoup de choses se jouent dès la préparation de la séquence pédagogique : l’organisation de la salle, la disposition des tables et chaises, le soin apporté au contenu et à la façon de le pédagogiser.

Les participants font preuve de beaucoup de bons sens. Les échanges sont nombreux. On perçoit des représentations différentes quant à l’acte d’enseigner et d’apprendre. Notre formateur pilote le débat, distribue la prise de parole, reformule si besoin, …

Il introduit comme cela pas à pas des notions théoriques. Par exemple les différentes méthodes pédagogiques. Ces apports passent bien, car nous sommes toutes et tous dans le vif du sujet.

Remarque : bravo à ce jeune enseignant qui a accepté d’être filmé dans sa salle. Un groupe de professeurs l’accompagnait et lui prodiguait des conseils lors de la visualisation des vidéos. Il n’empêche, il faut oser se prêter au jeu !

Si on vous sollicitait pour être filmé dans votre salle, vous seriez d’accord ?

Le métier est un peu solitaire. Il serait intéressant de travailler parfois en doublette avec une collègue ou un collègue de confiance pour avoir un retour constructif de sa propre action.

Jacques Cartier

www.espace-formation.euwww.espace-formation.blog

En fait, je suis un formateur saltimbanque !

Définition du mot sur Wikipédia :

« Un saltimbanque est un artiste du spectacle de rue ( spectacle vivant ). Il fait toutes sortes de tours et joue de l’étonnement pour amuser le public dans les foires. Les troupes d’artistes se produisaient de ville en ville sous l’Ancien Régime. Les prestations étaient diverses, du montreur d’ours aux dramaturges itinérants qui allaient donner à la littérature française ses lettres de noblesse. »

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Saltimbanque

J’ai le sentiment de jouer ce rôle dans mon quotidien de formateur. Je fais des tours pour captiver mes apprenants, le pitre pour donner du piment à une situation pédagogique. Le clown, un peu, faut pas trop exagérer…

Je suis nomade et vais de ville en ville, de classe virtuelle en classe virtuelle pour animer mes formations. Je fais un peu de spectacle de rue en faisant participer mon public, pour qu’il s’investisse dans sa propre formation. Je ne forme pas les gens, ce sont eux qui se forment. Facile à dire, pas toujours facile à faire !

Oui, je ne parle pas en alexandrins comme un comédien de la tragédie classique, mais je soigne mon langage en l’adaptant à mon public. Imaginez que je présente les contenus de la formation en alexandrins et que personne ne le remarque. Je pense à Gérard Depardieu dans le film « Cyrano de Bergerac » de Jean-Paul Rappeneau !

Je fais du spectacle vivant, car je joue sur des registres d’expression artistiques comme le théâtre, les arts du cirque, les arts de la rue, les arts de la marionnette, …

Je vous donne un exemple : lorsque j’ai le sentiment que l’attention de mon groupe chute, je chante la chanson « Ainsi font, font, font » en bougeant mes mains au-dessus de ma tête comme si je tenais des marionnettes. Je vous assure que vous ramenez le public à sa tâche !

Certes, cela ne plaît pas à tout le monde. Une personne est restée une fois dans la salle pour s’adresser à moi en privé. Elle m’a dit avoir été choquée par ma prestation du « Ainsi font, font, font ». Je me suis dit alors que la liberté pédagogique du formateur est ténue. Peut-être du fait que des personnes ont une représentation très normée de son rôle : la personne qui sait, qui va m’enseigner.

J’ai envie d’assumer ce rôle d’artiste que le formateur peut endosser. Ne pas se prendre trop au sérieux tout en étant très vigilant pour que les apprentissages se fassent. Un peu « fou du roi », mais pas si fou, car le fou du roi est souvent son conseiller.

Et la danse ? Je vous sens tendus tout d’un coup. Le voilà qui va danser au milieu de la salle de formation. Bon d’accord, peut-être pas jusque-là. Quoique, j’ai le sentiment parfois quand je présente une notion avec un diaporama de faire des pas de deux avec une cavalière imaginaire pour capter l’attention de mon auditoire.

Ça m’est arrivé de me balader dans l’amphithéâtre de mon université avec un micro-cravate. Je faisais des sauts de cabri dans les allées de la salle devant mes étudiants un peu surpris !

C’est vrai que je suis un peu cabotin !

Ça me plaît bien !

Jacques Cartier – www.jacques-cartier.fr – www.espace-formation.eu